Séjour au pays des Thraces du 28
juillet au 10 août 2016
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Bulgarie. Monastère de Rila. Photo P. Nicolas |
Pour ce voyage, nous avons sollicité l'agence de voyage Balkania Tour. Leurs conseils judicieux nous ont permis d’établir un séjour sur mesure. Ils nous ont retenu les hébergements et fourni un dossier extrêmement précis sur le pays : informations pratiques, descriptif détaillé des lieux à visiter jalonnant notre parcours, ainsi qu'une traduction en français des mots cyrilliques les plus courants.
On nous attendait à l’aéroport de Sofia pour nous conduire à l’hôtel et une voiture avec le plein était à notre disposition devant l’hôtel le matin du départ pour notre circuit dans le pays. Nous pouvions contacter l'agence à tout moment pour obtenir des informations.
Le jour du retour, quelqu'un nous a déposé à l’aéroport deux heures avant l’embarquement ce qui est largement suffisant pour un aéroport de cette taille. Nous avons beaucoup apprécié l'écoute et le professionnalisme de cette agence.
La Bulgarie en
quelques chiffres :
— Surface : 110 910 km² soit un peu moins du quart de la
France
— Population : 7 109 000 habitants
— Capitale : Sofia, 1 062 000 habitants, rassemble 17% de la population. Elle est située à
590 m d’altitude à l'ouest du pays
— Alphabet : cyrillique
— Monnaie : le lev = 0,511 € (un lev,
des leva)
— Plovdiv : 2e ville du pays compte 332 000 habitants et se
situe au centre
— Varna : 3e ville avec 307 900 habitants est une station balnéaire de la mer Noire
— Décalage horaire avec Paris : -1 h
(12 h à Paris - 11 h à Sofia)
Jeudi 28 juillet
L’aéroport n’étant pas très
grand, le chauffeur de l'agence nous repère vite. Aucun embouteillage ne le ralentit à l'entrée de Sofia et la circulation reste fluide
en ville. Le trajet n'a duré que 20 minutes lorsqu'il nous dépose en plein centre ville à l’hôtel Saint-Georges, rue Knyaz
Boris 1er.
Nous y dormirons les deux premières et les deux dernières nuits
du séjour. Situé à 250 m du boulevard Vitosha, voie piétonne emblématique de la capitale, cet hôtel constitue un point de départ idéal pour découvrir, à pied, la plupart des monuments de la ville.
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Sofia. Boulevard Vitosha Photo P Nicolas |
Si Vitosha est bien aménagé, de
nombreuses rues perpendiculaires sont si abîmées qu’il faut regarder où l’on
pose les pieds pour ne pas se tordre les chevilles. Certaines rues sont en
cours de réfection, d’autres, totalement achevées, ont un revêtement de petits
pavés gris s’harmonisant bien avec les immeubles néo-baroques. Comme pour
les rues, certains immeubles en piteux état, voire à l’abandon jouxtent des
bâtisses neuves ou en restauration.
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Sofia Maison Néo-baroque Photo B Nicolas |
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Sofia Maison Néo-baroque Photo B Nicolas |
Certains bâtiments néo-baroques ont belle
allure. Le fort contraste entre décrépitude et flambant neuf me rappelle certains
quartiers de Porto.
Après une promenade sur Vitosha
nous dînons au restaurant HadziDraganovite izbi, 18 rue Hristo
Belcev. Mentionné à la page 130 du guide vert, cet établissement se
distingue par l’enseigne d’un petit chariot en bois peint. On y entre par un
couloir décoré de vieux outils avant de déboucher sur la salle du restaurant que
prolonge une large terrasse en arrière-cour. Celle-ci est bondée, mais nous
trouvons une table libre. Ambiance animée, sympathique où touristes et
autochtones se côtoient.
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Sofia. Restaurant Hadzi Draganovite
Photo B. Nicolas
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À notre droite dînent deux très jeunes Allemands dont l’un s’apprête à déguster environ 500 g de viande de porc grillé présenté
sur une planche de bois. J’ai lu que les plats sont toujours copieux en Bulgarie,
mais là !...
Parmi la liste
impressionnante de salades composées proposées au menu, ma femme choisit une sopska, salade omniprésente à Sofia, moi
une brochette d’agneau. La salade étant servie au bout d’un moment et la brochette
20 minutes plus tard, elle a terminé son repas quand j’entame le mien.
Cette pratique d’apporter les plats dès qu’ils sont prêts est courante en
Bulgarie. Nous n’avons dîné qu’une seule fois en même temps durant ce séjour. Au restaurant, certains
Bulgares choisissent un plat unique pour leur tablée. Est-ce pour s'assurer de dîner
ensemble ou une tradition ?
Nous quittons la grande avenue Maria
Luisa et prenons, à gauche, la rue piétonne Pirotska qui était, avant que
Vitosha devienne piéton, la principale rue piétonne de Sofia. Détrônée, la rue
a perdu de son éclat et son entretien est négligé. Néanmoins, il y règne une
atmosphère particulière : le style des vitrines et des enseignes de
magasins n’a pas bougé depuis les années 60. Idem pour le contenu de
certaines vitrines, ce qui accentue la sensation de plongée subite dans une époque révolue. Cette rue vaut le détour. Elle débouche sur la grande rue Stefan Stamboulov au bout de laquelle se tient le Marché des femmes consacré à la vente de fruits et légumes.
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Sofia. Rue Stefan Stamboulov Photo P Nicolas |
Certains légumes comme certains fruits nous sont totalement inconnus, ce qui
s'explique peut-être par la proximité de l’Asie. La première partie du marché est
entièrement rénovée tandis que l’autre conserve son cachet ancien. Sur la rue
Stamboulov, quelques femmes âgées tentent de vendre des objets usagés ou une
maigre récolte : trois fleurs coupées trempant dans un verre, un bouquet
de basilic. Je me demande de quelle retraite ces femmes disposent.
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Sofia. Marché des Femmes Photo P. Nicolas |
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Sofia. Marché des Femmes Photo P. Nicolas |
De retour Place de
l’Indépendance, nous prenons un verre dans une halle entièrement rénovée. Quel
contraste avec le marché ! Dans la mezzanine, une rangée de boutiques neuves est quasiment inoccupée.
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Sofia. Halle Tsentraini Photo B. Nicolas |
Traversant la place de l’Indépendance, nous dépassons le Palais présidentiel puis l'ancien Palais royal. Le contraste entre l'architecture des deux bâtiments est saisissant. À celle, imposante et massive, du premier, répond l'élégance et le volume harmonieux du second.
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Sofia. Palais présidentiel Photo B.Nicolas |
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Sofia. Palais royal Photo B.Nicolas |
Plus grand
qu’il n’y parait, le Palais royal abrite 2 musées et la galerie
nationale des beaux-arts que nous visiterons en fin de séjour.
Dressée sur une vaste place pavée, en pente ,
on croirait la cathédrale Alexandre Nevski posée sur une piste d’envol pour aéronefs.
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Sofia. Cathédrale Alexandre Nevski Photo P. Nicolas |
Nous
passons peu de temps à l’intérieur, mais restons plus de deux heures au musée de la crypte où est exposée la plus importante collection d’icônes d'Europe. Beaucoup sont remarquables.
Quelques objets religieux complètent cette exposition. La qualité de certaines
icônes nous séduits.
Aujourd’hui, des écoles d’art bulgares proposent une formation aux
techniques de l’icône et certains artistes contemporains revisitent cet
héritage dans leurs créations. Ce lien intéressant entre passé et présent, que nous observerons à plusieurs reprises, tient certainement à l'histoire Bulgare. Lorsqu’un pays, passé sous la coupe d’autres puissances, a été si longtemps
étouffé, culturellement, se réapproprier cette culture devient vital pour retrouver ses racines, rétablir son identité.
En soirée nous
tentons le restaurant Monastirska Magernika, au 67 rue Han Asparuh. On entre par une cour intérieure où des tables sont
dressées sous les arbres. La rue est si calme que nous choisissons une table dans
la cour.
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Sofia. Restaurant Monastirska Photo B.Nicolas |
Là aussi le service est assez long, mais je trouve la cuisine
supérieure à celle de jeudi soir. Contrairement à ce qu’annonce le guide vert,
la clientèle n’est pas du tout huppée et le prix du repas, moins cher que la
veille. Au retour, nous nous laissons tenter par une petite balade nocturne sur
Vitosha. Bien que cette voie piétonne bordée de terrasses de restaurants et de
bars soit animée, il y règne une ambiance sereine des plus agréables. Comparée à Paris, Londres ou
Barcelone, Sofia nous apparaît comme une cité extrêmement paisible.
Samedi 30 juillet
La voiture louée par l’agence nous attend à 9 h devant
l’hôtel. Le chauffeur nous remet les papiers ainsi qu'un atlas récent et précis qui s’avérera indispensable, malgré le GPS.
Circulation fluide, nous traversons
Sofia sans difficulté. Une petite frayeur tout de même : les trams circulent
au milieu des boulevards. Les voitures roulent donc de chaque côté et les
arrêts de tram ne sont pas toujours délimités. Alors que je m’apprête à en dépasser un qui
ralentit, celui-ci s’arrête, les passagers en jaillissent et traversent la
route tout autour de notre voiture pour rejoindre le trottoir. Heureusement que
je ne roulais pas vite. Les retardataires voulant l’emprunter accourent à
travers les voies de circulation du boulevard et grimpent dedans. Nous voilà
prévenus.
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Atlas Balkanai-Tour Photo P. Nicolas |
Nous sortons de Sofia, au sud-est, par la route n° 1 puis continuons sur la n° 6 en direction de Burgas, une ville du bord de la mer Noire. Beaucoup de Bulgares s'y rendent pour le weekend et il y a pas mal de circulation. Sur les bas-côtés, de nombreux agriculteurs vendent leur production de pastèques tomates, prunes.
N’allant pas sur la côte, nous quittons cet axe après le bourg d’Anton et empruntons, à droite,
une toute petite route de montagne. Étroite et très peu fréquentée, elle
escalade Stara Planina (le massif du Balkan). Contrairement à la 6, il
faut se méfier, par endroit, des trous dans le bitume. Mais le paysage est si agréable, si reposant.
Après avoir franchi un col, nous descendons à Koprivshtitsa, village historique située à environ 1000 m
d’altitude où nous passerons deux nuits. C'est de cet endroit qu'est parti le soulèvement contre l’occupant
turc, le 20 avril 1876, pour gagner ensuite l'ensemble du pays.
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Koprivshtisa Photo P.Nicolas |
Nous sommes frappés dans ce village par une série d’anachronismes :
véhicules vétustes croisant des 4X4 neufs, tracteurs côtoyant charrettes à cheval qui transportent
tantôt des produits agricoles tantôt des habitants, téléphone portable à
l’oreille.
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Koprivshtisa Photo P.Nicolas |
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Koprivshtisa Photo P.Nicolas |
Voir un peu partout les habitants rentrer du bois laisse supposer des hivers
rudes. Je ne serais pas surpris qu'au cœur de l'hiver certains cols soient fermés par la
neige et isolent des villages. Probablement pas Koprivshtitsa qui accueille des
touristes pour les sports d’hiver.
La sexagénaire qui nous héberge a transformé une partie de
sa maison en gîte qu’elle loue aussi bien en été qu’en hiver.
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Koprivshtisa Photo P.Nicolas |
L’architecture de
la maison est typique de la région. L'étage réservé à l'habitation est en bois tandis que le rez-de-chaussée est en pierre. Curieusement, des madriers de bois placés horizontalement entre les pierres divisent les murs en plusieurs parties.
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Gîte de Koprivshtitsa Photo P.Nicolas |
Aujourd’hui, ces rez-de-chaussée sont
également aménagés en habitation. (En Bulgarie, le mot rez-de-chaussée n’existe
pas, il se nomme 1er étage) Une cour intérieure communique avec la
rue par un grand portail surmonté d’un porche couvert de tuiles.
Des annonces placardées
sur les portails de nombreuses maisons nous intriguent. Il s’agit d’annonces de
décès.
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Annonce décès Photo P. Nicolas |
Nous apprendrons, plus tard, que dans la tradition orthodoxe, une
première annonce s’affiche sur la porte d'entrée immédiatement après qu'un décès ait touché une famille. Une seconde annonce
avec la photo du disparu est affichée quelques mois plus tard pour raviver le souvenir et,
au bout d’un certain temps, une troisième et dernière annonce, sans photo, est affichée.
Le soulèvement du 20 avril 1876 contre l'occupant turc étant parti de Koprivshtitsa avant de s'étendre à tout le pays, les maisons des leaders du mouvement sont transformées en musées. Elles mettent en scène la vie des
héros autant que l’épopée du soulèvement. Plusieurs autres maisons-musées témoignent du
mode de vie d’autrefois.
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Maison-musée de Koprivshtitsa Photo B. Nicolas |
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Maison-musée de Koprivshtitsa Photo B. Nicolas |
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Maison-musée de Koprivshtitsa Photo B. Nicolas |
Dans les pièces à vivre de l’étage, habitants et invités
s’asseyaient sur des banquettes basses recouvertes de coussins, le long des murs. On voit peu de chaises. La visite de ces
maisons nous apprend beaucoup sur l’histoire du pays et la vie difficile
pendant les mois d’isolement en hiver. Les murs en bois de la partie habitation
se composent d'une double cloison qui conserve la chaleur. Sur la partie extérieure de ces cloisons,
des panneaux aux couleurs vives sont parfois ajoutés sur tout ou partie de
l’étage.
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Koprivshtitsa Photo P.Nicolas |
Rentrés au gîte un repas traditionnel nous attend :
courgettes poêlées avec sauce au yaourt en entrée, sarmis (feuilles de chou farcies avec de la viande, du riz et des
épices) en plat principal et tranches de pastèque au dessert. J’ai bien aimé la finesse de goût
des courgettes poêlées, j’ai apprécié, sans plus les Sarmis.
Dimanche 31 juillet
Petit déjeuner très copieux : café ou thé, œufs durs,
fromage de type emmental, fromage cru, pain grillé et beurre, crêpes chaudes avec
assortiment de confitures maison. Ainsi lestés nous partons visiter Trojan, le 3e
monastère du pays. Cela implique de repasser le col au-dessus du bourg, puis de
redescendre vers la nationale 6 et l’emprunter vers l’est avant
d’attaquer, à gauche, une nouvelle petite route grimpant en lacets jusqu’à un
autre col à 1500 m d’altitude. Beaucoup plus fréquentée que celle de
Koprivshtitsa, cette route est aussi plus endommagée. De nombreuses portions présentent
de profonds nids de poule. Nous voyons deux voitures immobilisées ayant l'une la roue crevée, l'autre, l'essieu cassé.
La conduite de nombreux Bulgares est sidérante. Après
deux jours de voiture, nous avons l’impression que seuls les étrangers
respectent le Code de la route. Doubler en franchissant la ligne blanche,
doubler alors qu’une voiture arrive en face et que chacun doit se serrer pour
passer à trois est aussi courant que de se faire doubler à l’entrée d’un
virage.
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Bulgarie. Col de Trojan 1500 m Photo P.Nicolas |
Cette route de montagne en sous-bois est néanmoins superbe. Arrêt
au col à 1525 m. Comme il ne pousse aucun arbre à cette altitude, le vaste panorama est superbe. En
revanche, le monument érigé au point culminant pour commémorer la révolution
bulgare de 1878 et la fin de la Seconde Guerre mondiale s’accorde moyennement avec le site.
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Bulgarie. Col de Trojan Photo P. Nicolas |
Depuis le col, des chemins de randonnée partent le long de prairies d’altitude dans
lesquelles paissent troupeaux de vaches et de moutons. Une courte promenade
nous fait découvrir de curieux tressages de branches en travers des pentes,
est-ce pour retenir la neige, éviter de brusques coulées et réduire l'érosion ?
Une roche claire
affleure le chemin en plusieurs endroits, elle se détache en feuilles
comme les roches sédimentaires. L’épaisseur du morceau que je ramasse ne
dépasse pas 5 mm et me laisse des paillettes brillantes sur les doigts.
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Bulgarie. Col de Trojan Photo P. Nicolas |
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Bulgarie. Col de Trojan Photo P. Nicolas |
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Photo P. Nicolas |
La température frise les 40 ° lorsque nous arrivons au
monastère de Trojan. L’entrée est gratuite. Les bâtiments sont construits autour de deux
cours et l’église se situe dans la seconde cour.
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Monastère de Trojan Photo P. Nicolas |
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Monastère de Trojan Photo P. Nicolas |
Les murs des bâtiments
avec galeries ceinturant les cours sont chaulés, leurs toits en lauzes épaisses peuvent
supporter une grosse quantité de neige. Bien que nous soyons dimanche et malgré
le grand nombre de visiteurs, des ouvriers travaillent à la restauration de
l’un des bâtiments.
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Monastère de Trojan Photo P. Nicolas |
Je vois une scène impensable en France : une
camionnette bleue se faufile entre les touristes, traverse la seconde cour et
manœuvre au milieu des visiteurs à hauteur du chantier délimité par une simple bande de plastique
rouge et blanc. Ouvriers et visiteurs se croisent sans arrêt, tous semblent trouver cela normal.
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Eglise du monastère de Trojan Photo P. Nicolas |
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Fresques de l'église du onastère de Trojan Photo P. Nicolas |
La galerie à arcades entourant l’église possède des fresques très
expressives peintes par Zahari Zograf un artiste bulgare réputé à son époque. Je
trouve celle du jugement dernier traité avec beaucoup de liberté. D’autres fresques existent à l’intérieur de
l’église, malheureusement la pénombre du lieu empêche de les apprécier. De plus,
des Bulgares, jeunes et vieux, forment une file d'attente pour se recueillir devant
l’icône de la vierge à trois mains. Nous
les voyons se positionner, l’un après l’autre, devant l’icône, prier puis poser
leurs mains à plat sur la vitre de protection qu’ils embrassent avant de
ressortir. Ne voulant pas les déranger en déambulant pendant leurs prière, nous ressortons. Deux popes se tiennent dans la galerie extérieure et des visiteurs quittent la file d'attente pour s’agenouiller devant eux. Leur
conciliabule me fait penser à une confession, mais peut-être sollicitent-ils juste une bénédiction. Avant qu'ils se relèvent le pope couvre leurs épaules de son étole.
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Monastère de Trojan Photo B. Nicolas |
La plupart des visiteurs achètent des poignées de cierges extrêmement fins qu’ils placent en bouquet sur des supports près des icônes. En Bulgarie, 80 % de
la population est orthodoxe.
De retour à Koprivshtitsa, nous prenons un excellent café à l’une des terrasses de la
place principale, Place du 20 avril 1876, en souvenir de la révolte débutée ici. La note de notre consommation atteint 80 centimes ! Ces prix bas nous surprendront durant tout le séjour. Le verre d'1/2 litre de bière coûte environ 2 €, même dans Sofia.
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Bulgarie Terrasse de café à Koprivshtitsa Photo P.Nicolas |
Tandis que nous
prenons une douche avant le dîner, la bande-son d’un film des années 50
nous parvient par la fenêtre de la salle de bain : grincement d'attelages rentrant au bourg, résonance des sabots sur le bitume, tintement des grelots au cou des chevaux.
Lundi 1er août
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Bulgarie. Maison de Koprivshtitsa Photo P.Nicolas |
Ciel dégagé, d’un bleu profond en quittant Koprivshtitsa ;
la journée s’annonce aussi chaude que les précédentes. Après avoir rejoint la nationale 6, nous
roulons plein est, vers Kazanlak, pour rejoindre la nationale 5 montant sur
Shipka puis Veliko Tarnovo, notre prochaine étape.
Sur la carte, une route
secondaire toute droite évite Kazanlak et rejoint directement Shipka. Le
raccourci est trop tentant pour ne pas le tenter. Malheureusement, au bout de
quelques kilomètres, le bitume fait place à une piste de terre. Ignorant son état,
nous faisons demi-tour.
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Bulgarie Photo P.Nicolas |
Notre point de chute se situe 8 km à l'est de Véliko Tarnovo, dans le village d'Arbanasi. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, Arbanasi est considéré comme l’un des plus beaux villages de Bulgarie. Les Tsars en avaient d’ailleurs
fait leur résidence d’été.
La chaleur nous tombe
sur les épaules au sortir de la voiture. Le thermomètre doit dépasser les 40 °, ce qui contraste avec la
froideur du réceptionniste de l’hôtel. Mal à l’aise, réticent, le jeune homme nous
fait une étrange impression. Est-ce que l’on dérange ?... Il nous conduit au
bâtiment du parc dans lequel nous logerons sans proposer de porter l’un de nos
bagages puis nous laisse en plan au bas de l’escalier. Nous montons et cherchons
seuls notre chambre à l’étage.
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Hôtel d'Arbanasi Photo B. Nicolas |
La décoration intérieure du bâtiment est rustique à l’excès.
Au mur de notre chambre, un cadre en bois, mouluré à l'ancienne, encadre même l’écran
plat de la télé.
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Photo B.Nicolas |
Les actualités parleront-elles des dernières conquêtes de l’Empire
ottoman ? On y parle de la Turquie, mais celle d’Erdogan.
Situé au centre du village, l’hôtel dispose d’un parc arboré
très bien entretenu, entièrement clos. Des tables en bois disposées sous les
arbres donnent envie de s’y installer pour lire.
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Bulbarie. Parc hôtel d'Arbanasi Photo P.Nicolas |
Malgré une chaleur difficilement supportable, nous visitons
le village. Ici aussi, les rez-de-chaussée en pierre des maisons sont surmontés d’un étage
en bois. Cependant, les hauts murs entourant les propriétés donnent l’impression
d’un village fermé, fortifié. Est-ce dû au fait que les tsars y résidaient ? Excepté
une boutique de souvenirs et quelques bars, aucun magasin, aucune activité
artisanale n'anime le bourg qui ne possède aucun distributeur de billets ! La plupart des maisons sont
occupées par des hôtels-restaurants.
Déambuler dans ces rues vides aux maisons
restaurées à outrance nous procure la sensation de visiter une copie de village
ancien. Ici, tout est neuf . Quel écart avec Koprivshtitsa qui possède un artisanat actif et des rues animées ! Leur pavage parfois inégal et quelques maisons vétustes lui
confèrent charme et authenticité. En comparaison, Arbanasi n’a plus d’âme.
Enfin une émotion, l’église de la nativité !
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Arbanasi. Eglise de la nativité Photo B. Nicolas |
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Arbanasi. Eglise de la nativité Photo B. Nicolas |
N’ayant pas de clocher, ce long bâtiment ressemble plus à
une étable qu’à un lieu de culte. (Sous l’Empire ottoman, les églises devaient
se faire discrètes) Cette église du XVIe siècle renferme, pourtant, un trésor.
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Arbanasi. Fresques de l'église de la nativité Photo B. Nicolas |
Ses
murs et ses voutes disparaissent sous de splendides fresques aux couleurs restées
vives. Il y a tellement à découvrir (3500 personnages représentés) que nous
restons un long moment à les contempler. Superbe !
Alors que la visite de Trojan, 3e monastère de
Bulgarie, était gratuite, les lieux historiques d’Arbanasi sont payants :
6 leva par visite. Les visiter tous revient cher. Le fait qu’Arbanasi soit classé au
patrimoine mondial de l’UNESCO explique sans doute cela.
À l’hôtel, le dîner est servi dans un restaurant de plein
air. Certaines tables sont isolées sous des arbres, d’autres réparties sur une
large pelouse. Dîner dans un tel cadre où la végétation absorbe le bruit des
conversations est particulièrement agréable et reposant.
Une fois encore le
service est très long, mais la nourriture très correcte, et les serveurs sympathiques.
Mardi 2 août
Le personnel achève juste de dresser les tables du
restaurant de plein air à notre arrivée. Nous sommes les premiers à nous
installer pour le petit déjeuner.
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Arbanasi. Restaurant de plein air Photo B.Nicolas |
Il fait beau, mais le ciel est légèrement voilé.
La température est idéale pour déjeuner dehors.
Veliko Tarnovo ne se trouve qu’à quelques kilomètres
d’Arbanasi. Capitale du Second Empire bulgare au 11e siècle, la ville conserve une riche empreinte de son passé. Carevec (prononcer Tsarevets)
la citadelle des Tsars bulgares, était construite sur deux des trois collines de
la ville.
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Veliko Tarnovo. Plan de la citadelle |
Ceinturées par les méandres de la rivière Jantra, ces collines
escarpées étaient faciles à défendre. Les archéologues y ont d'ailleurs trouvé des
traces de présence humaine datant de 3000 ans av. J.C.
Malgré
les longues explications de la gardienne du parking, nous saisissons mal pourquoi elle établit 3 tickets de stationnement. Nous en aurons deux de plus en prolongeant le stationnement d'une heure. Les tickets sont superbes, de la taille d'une enveloppe pour format A4 avec une reproduction couleur d'une oeuvre d'art. La classe !
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Tickets stationnement. Photo P. Nicolas |
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Veliko Tarnovo. Accès à la citadelle Photo B. Nicolas |
Nous accédons à la citadelle par un étroit promontoire rocheux équipé de deux portes
fortifiées surplombant les méandres de la Jantra. Bien qu’en grande partie
détruite, Carevec possède suffisamment de restes pour nous donner une idée de son
importance lorsqu’elle recouvrait deux des trois collines de la ville.
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Veliko Tarnovo. Accès à la citadelle Photo P. Nicolas |
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Veliko Tarnovo. Accès à la citadelle Photo P. Nicolas |
Tandis
que nous circulons au milieu des ruines, les fondations de ce qui devait être des
logements nous paraissent bien étroites. Quelle était la vie des habitants de
l’époque dans des maisons aussi petites ? La promiscuité qui en résultait devait
imposer un mode de vie bien particulier aux habitants de la citadelle. L’église
entièrement restaurée possède des fresques contemporaines évoquant l'histoire du lieu.
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Veliko Tarnovo. Citadelle Photo B. Nicolas |
Mercredi 3 août
Après avoir
circulé au centre du pays dans le massif du Balkan, nous allons descendre au sud en
direction de Plovdiv, seconde ville du pays. Pour quitter ce massif, notre itinéraire franchit le
col de Shipka. Nous sommes au mois d’août et c’est en août 1877 que s’est déroulée
ici une bataille sanglante opposant les soldats bulgares et russes aux Ottomans,
lesquels ont été battus. En contrebas du col, une église a été
construite pour remercier les Russes de leur participation au combat, l'église de Shipka.
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Bulgarie. Eglise de Shipka Photo P.. Nicolas |
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Bulgarie. Eglise de Shipka Photo P.. Nicolas |
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Bulgarie. Eglise de Shipka Photo P.. Nicolas |
Surprenant
édifice dressé en pleine nature dont les bulbes dorés se remarquent de loin et
dont le décor aux couleurs vives, mais harmonieuses évoque un joyau dans un
écrin de verdure.
La campagne est ensuite parsemée de petits tumulus. Il s’agit en fait de sépultures, chaque tumulus renferme un tombeau thrace. Nous visitons le plus important
ou plutôt sa copie, car l’original situé à côté est fermé au public.
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Bulgarie. Copie de tumulus Photo P. Nicolas |
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Bulgarie. Bâtiment abritant le tumulus original Photo P. Nicolas |
Une fois à
l’intérieur, nous sommes frappés par la qualité des fresques murales datées
d’environ 2000 ans av. J.-C. La finesse des détails et l’expression des
personnages dépassent certaines fresques romanes exécutées 2800 à 3000 ans plus
tard au Xe et XIe siècle. Malheureusement, les photos sont interdites. La plupart des tumulus de la
région ont été pillés, mais ceux, inviolés, ont livré de nombreux objets en or,
finement ciselés.
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Bulgarie. Vallée des roses Photo B. Nicolas |
Quittant le massif du Balkan nous descendons plein sud vers l'une des plus vieilles d'Europe, Plovdiv. Hésitant entre la nationale et une route secondaire nous appelons l’agence Balkania-tour
qui nous conseille, en français, l’itinéraire secondaire, en parfait état. Très professionnel, notre interlocuteur nous fournit une multitude de
détails pour nous repérer sur cet itinéraire.
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Bulgarie. Vallée des roses Photo B. Nicolas |
Si la route n° 64 est en bon état, les parties traversant les bourgs s’avèrent délicate. J’en déduis que son entretien est
à la charge de chaque commune et que celles-ci ont peu de moyens. L’atlas
routier remis par l’agence nous évite bien des erreurs, car la signalisation
est quasi inexistante sur ces itinéraires secondaires.
La 64 débouche sur un secteur très industriel au nord de Plovdiv. Suivant le GPS nous arrivons à ce qui doit être l’entrée du quartier
historique où se trouve notre hôtel. Vu l’état des rues et des habitations alentour
il y a forcément erreur. Tandis que ma femme se renseigne auprès d’un taxi
arrêté plus loin, je vois arriver une femme âgée marchant lentement à côté d’un
vélo qu’elle tient à deux mains. Quand elle passe devant la voiture, son visage
parait si fatigué que je me demande si elle tiendrait debout sans l’appui du
guidon. Je remarque, alors, une corde attachée à sa selle qui lui permet de traîner
un énorme sac en toile plastifiée frottant sur les pavés. Ce sac est rempli de
cartons, de bouteilles, de canettes, et autres objets de récupération qu’elle va probablement revendre. Épuisée, elle fait une courte pause puis repart. Voir une
femme aussi âgée réduite à de telles tâches pour vivre me choque énormément. Les
retraités bulgares touchent-ils tous une retraite ? Le chauffeur de taxi nous invite
à le suivre. Il nous indique l’entrée de notre rue, juste au-dessus de ce
quartier, et refuse qu’on lui paie le déplacement. Sympa! Notre rue grimpe l’une des six
collines de la ville. Son pavage défoncé m’oblige à rouler en première. Coup de
chance, il reste une place de stationnement à côté de l’hôtel qui porte le nom
français « Belle Ville ».
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Plovdiv. Hôtel belle rive Photo B. Nicolas |
Les maisons de ce quartier historique se
différencient nettement de celles rencontrées dans le massif du Balkan. Plus
grandes, plus hautes, elles possèdent parfois trois étages. Les crépis colorés donnent
belle allure à celles récemment restaurées.
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Plovdiv Quartier historique Photo B. Nicolas |
Plovdiv étant élue capitale de la
culture, en 2019, d’importants travaux sont en cours, dont la restauration du
pavage des rues de la vieille ville. J’en suis heureux, car nous devons souvent
marcher tête baissée pour éviter les trous de certaines ruelles.
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Plovdiv. quartier historique Photo B. Nicolas |
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Plovdiv. quartier historique Photo B. Nicolas |
Jeudi 4 août
Le petit déjeuner n’étant servi qu’à partir de 8 h 30,
nous devons nous dépêcher, car la guide avec laquelle nous allons visiter Plovdiv
attend déjà à l’accueil.
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Plovdiv Sommet colline quartier historique Photo B. Nicolas |
La soixantaine, ancienne prof de maths, elle parle
couramment français et connait parfaitement l’histoire de sa ville. Le quartier
historique occupe trois des six collines de la ville, elle nous conduit au point
culminant de la plus haute colline et nous indique les restes de premières
fortifications thraces mêlées à celles plus tardives des Romains.
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Plovdiv Sommet colline quartier historique Photo B. Nicolas |
Depuis ce
point élevé, nous appréhendons mieux le plan complexe d'un urbanisme couvrant six collines. Nous pénétrons ensuite dans une cour intérieure privée pleine
de charme puis visitons une maison bourgeoise typique.
Au bas de la vieille
ville, nous découvrons la mosquée et une extrémité du stade romain.
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Plovdiv. Intérieur Mosquée. Photo B. Nicolas |
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Plovdiv. Intérieur Mosquée. Photo P. Nicolas |
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Plovdiv. Restes du stade romain Photo B. Nicolas |
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Plovdiv. Rue Alexander 1er Photo B. Nicolas |
Situé au-dessous du niveau actuel des rues, le stade occupait l’emplacement actuel de la rue piétonne Alexander 1er dans laquelle les immeubles
témoignent d’influences architecturales diverses. Arrivés au milieu de cette rue, la guide nous entraîne au sous-sol d’un magasin. Là, une
portion conservée du stade romain sert de fond de scène à un espace culturel où
se produisent poètes et musiciens.
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Plovdiv. Restes du stade romain Photo B. Nicolas |
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Plovdiv. Quartier historique Photo B. Nicolas |
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Plovdiv quartier historique Photo B. Nicolas |
Au cours de notre échange, la guide évoque la vie des
habitants de Plovdiv sous l’occupation turque puis nous parle de son
vécu sous le régime communiste. Il y avait si peu de biens de
consommation dans les magasins déclare-t-elle qu’ils n'avaient d'autre choix que de mettre leur argent de côté. Leurs loisirs se limitaient à des soirées entre amis. Elle ajoute que son pays
attend beaucoup de l’Europe, mais se dit déçue des promesses non tenues de
Bruxelles.
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Plovdiv. Fortifications Photo B. Nicolas |
Plovdiv étant cependant élue capitale européenne de la culture pour
2019, des aides importantes accélèrent les restaurations de la cité historique.
En soirée, un spectacle gratuit se déroule à proximité de notre hôtel dans l’ancien théâtre romain. La pierre des gradins est encore chaude de soleil lorsque nous prenons place. Des danses folkloriques bulgares sont exécutées mais aussi serbes, grecques, macédonienne et roumaines. Très différents d'un pays à l'autre, les costumes traditionnels sont splendides.
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Plovdiv. Théâtre romain Photo P. Nicolas |
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Plovsiv. Spectacle folklorique au théâtre romain Photo B. Nicolas |
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Plovdiv Troupe de danseur des Balkans Photo P. Nicolas |
Vendredi 5 août
Soleil magnifique comme les jours précédents. Il fait
déjà chaud lorsque nous quittons Plovdiv par l’ouest, en direction de Pazardzik. Arrivés à cette petite ville, nous poursuivons plein sud vers le massif des Rhodopes qui longe la frontière grecque.
Après avoir traversé Batak, nous empruntons tout de suite une
petite route en cul-de-sac descendant au lac.
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Bulgarie. Lac de Batak Photo B. Nicolas |
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Le paysage est si beau que nous sommes
étonnés de ne rencontrer personne, excepté quelques pêcheurs. Après une petite ballade sur la rive, nous remontons à la route principale
et continuons vers le sud. La route grimpe et devient tortueuse. Nous dépassons un second
lac tout en longueur et piqueniquons dans les bois.
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Bulgarie. Photo B. Nicolas |
Arrêt à Dolen, village en cours de réhabilitation. Bien que l’architecture soit intéressante, le village semble abandonné, nous ne rencontrons personne dans les rues. La plupart des maisons semblent inoccupées.
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Bulgarie. Dolen. Photo B. Nicolas |
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Bulgarie. Dolen. Photo P. Nicolas |
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Bulgarie. Dolen. Photo B. Nicolas |
Paradoxalement, l’une, d’un délabrement
extrême, semble pourtant habitée, car du linge sèche à la fenêtre.
Le guide
vert indique que de nombreux villages bulgares sont aujourd'hui abandonnés.
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Bulgarie. Massif des Rhodopes Photo B. Nicolas |
L’agence nous a retenu 2 nuits d’hôtel à Delchevo, village de montagne situé au-dessus de Goce Delcev, principale ville de cette région isolée des Rhodopes au sud du pays.
Après avoir traversé la ville et longé une rue au revêtement entièrement défoncé, nous
trouvons la petite route montant à Delchevo. La montée est raide et
si étroite que je prie le ciel de ne croiser personne.
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Bulgarie. Hôtel de Delchevo Photo P. Nicolas |
La route s’achève en cul-de-sac, 1 025 mètres plus haut, sur la place du village. Construit sur cette place à flanc de montagne, l’hôtel possède une large terrasse
dominant la vallée.
Une fois installés, nous découvrons le village. En dehors de la place, de nombreuses rues sont de simples chemins de terre ravinés par les intempéries. Un homme monte péniblement l'un de ces chemins en tirant un âne chargé de petit bois.
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Bulgarie. Rue de Delchevo Photo P. Nicolas |
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Bulgarie. Delchevo Photo P. Nicolas |
Depuis l'une de ces ruelles, nous surplombons l'église orthodoxe. Debout dans le clocher, une femme frappe un long rouleau de bois à l'aide de deux cylindres également en bois. Le bruit résonne et signale aux habitants la fin de la journée. Puis elle fait sonner la cloche à plusieurs reprises. Nous la retrouvons à l'entrée de l'église qu'elle s'apprête à fermer. Voyant notre intérêt pour le bâtiment, elle nous autorise à entrer mais refuse que nous prenions des photos à l'intérieur. En revanche, elle accepte d'être prise en photo avec nous. Heureuse que des visiteurs s'intéressent à cette modeste église, elle embrasse chaleureusement ma femme avant de nous quitter.
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Bulgarie. Clocher de Delchevo Photo P. Nicolas |
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Photo B. Nicolas |
Nous dînons sur la terrasse de l'hôtel devant un paysage somptueux. Les toits de Goce Delcev se devinent loin en contrebas.
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Bulgarie. Goce Delcev vu depuis Delchevo Photo P. Nicolas |
Dîner copieux,
bien entendu. Le verre de vin rouge que nous nous partageons a un velouté
agréable. Sa teneur en alcool doit atteindre une fois encore les 14 °. Il
a une robe sombre, presque noire et possède une texture épaisse.
Petit ennui, une fois couchés. Les moteurs de la salle frigo
du restaurant sont si bruyants qu’ils nous empêchent de dormir. Ils s’éteignent
enfin à 0 h 30.
Samedi 6 août
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Delchevo Terrasse hôtel Photo B.Nicolas |
On nous a prévenus que le petit déjeuner n’était servi qu’à
partir de 9 h. Est-ce dû au fait que ce soit le weekend ? Pas un chat au
bar et aux cuisines à 9 h. Le personnel arrive enfin vers 9 h 30.
Tous habitent en fait à Goce Delcev ; ils font les courses avant de monter au
village, ce qui explique un tel décalage.
Il est plus de 10 h lorsque nous
redescendons dans la vallée. La raideur de la pente en lacets met ma femme mal
à l’aise. Mais l’intérêt de descendre d'un cul-de-sac c’est qu’il y monte peu
de monde. Ouf ! Nous voici en bas.
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Bulgarie. Les Rhodopes Photo P. Nicolas |
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Bulgarie. Roche friable des Rhodopes Photo P. Nicolas |
La veille, nous avions déjà observé la présence de roches friables en approchant du massif du Pirin. Aujourd’hui nous partons pour Melnik, à proximité de la frontière grecque. Bien que Melnik soit la plus petite ville de Bulgarie, elle attire de nombreux visiteurs pour ses Pyramides, un phénomène naturel se présentant sous forme de falaises à pic d'une roche claire extrêmement friable. En aout la rivière Melniska est à sec.
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Bulgarire. Melnik . Photo P. Nicolas |
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Pyramides de Melnik Photo P. Nicolas |
Poursuivant la route nous longeons les Pyramides jusqu'au monastère de Rozhen. Plusieurs blocs de roche tombés sur la route ont été repoussés sur un côté. L'érosion des falaises produit un sable fin qui recouvre les bas-côtés comme sur certaines routes en bord de plage sur l'atlantique.
Du monastère de Rozhen ou (Rojen) on aperçoit ces falaises de roche claire aux parois à pic, au-dessus des arbres. Certaines atteignent 100 m de haut.
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Bulgarie. Pyramides de Melnik Photo P. Nicolas |
Sympathique petit monastère dont la cour intérieure est en partie couverte d’une treille. Visiblement les bâtiments ont souffert, rien n’est très droit. La chapelle possède de belles fresques.
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Bulgarie. Monastère de Rozhen Photo P. Nicolas |
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Bulgarie. Fresque monastère Rozhen Photo B. Nicolas
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Bulgarie. Monastère de Rozhen Photo P. Nicolas |
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Bulgarie. Monastère de Rozhen Photo P. Nicolas |
Dans le réfectoire, la longueur de la table nous
impressionne ; je ne serais pas surpris que 30 moines puissent y prendre place. Ce qui nous intrigue le plus, c'est son plateau entièrement creusé.
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Bulgarie. Monastère de Rozhen Photo P. Nicolas |
Les moines ne mangeaient quand même pas directement dans cet immense écuelle ! revoir la photo me fait penser à une table de jeu. Les moines dirigeaient-ils un casino dans le plus grand secret ?...
Des fresques qui recouvraient
les murs du réfectoire il ne reste malheureusement presque rien.
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Bulgarie Vignes de Melnik Photo B. Nicolas |
Le bourg médiéval de Melnik se situe au cœur d’une région viticole. La viticulture existe en Bulgarie depuis plus de 3000 ans. Plusieurs provinces du pays cultivent la vigne. Sur le chemin du
retour, nous nous arrêtons à l’une des nombreuses exploitations viticoles de ce vignoble.
Villa Melnik est une cave ultra moderne avec bar de dégustation, magasin présentant une
production très diversifiée, des caves remarquablement entretenues. Impressionnant !
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Ceve de Melnik |
Il fait trop chaud pour déguster du
vin, mais nous repartons avec quatre bouteilles dont une de shiroka l'un des plus vieux cépages du monde, cultivé à Melnik et introuvable hors de Bulgarie.
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Vin bulgare SHiroka Photo P. Nicolas |
Dimanche 7 août
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Bulgarie. Entrée du monastère de Rila Photo B. Nicolas
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Considéré comme le monastère le plus important du pays, Rila compte énormément pour le peuple Bulgare, car outre la beauté du site, on y professait largement les idées de libération nationale. De nombreux Bulgares se mêlent aux étrangers visitant ce lieu.
Trouver le bon interlocuteur pour l’hébergement s’avère compliqué. Un moine arrive enfin et nous indique notre chambre à l’étage. Chaque étage est desservi par un large couloir extérieur sous arcades.
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Bulgarie. Monastère de Rila Photo B. Nicolas |
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Bulgarie. Monastère de Rila Photo P.Nicolas |
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Bulgarie. Chambre du monastère de Rila Photo B.Nicolas |
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Bulgarie. Chambre du monastère de Rila Photo B.Nicolas |
La chambre est vaste. Une salle de bain minimaliste : w.c. lavabo, On se douche au centre de la pièce, l’eau s’écoule dans un regard. La pomme de douche est raccordée directement au robinet du lavabo. Dans
la chambre, deux lits à une place plus deux autres derrière une cloison de
bois. Nous avons donc beaucoup de place. Une fois installés, nous descendons
visiter le monastère.
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Bulgarie. Eglise du monastère de Rila Photo P. Nicolas |
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Bulgarie. Fresques église du monastère de Rila Photo B. Nicolas |
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Bulgarie. Fresques église du monastère de Rila Photo B. Nicolas |
Les fresques de l’église sont admirables, l’architecture
des bâtiments monastiques et ses décors peints, d’une grande élégance. Que
l’on se sent bien ici ! Fondé vers 870 par Jean de Rila, saint patron de la
Bulgarie, le monastère est vite soutenu par les souverains et se
développe rapidement. Décoré par les plus grands artistes de l’époque, son
rayonnement en fait un symbole pour toute la communauté orthodoxe.
Le monastère
devient aussi un lieu de création artistique où travaillent des peintres, des sculpteurs,
et quelques autres artistes. Il décline sous la domination ottomane, est pillé au
milieu du XIIIe siècle puis renait et rayonne à nouveau.
Après l’incendie du
13 janvier 1833, il est entièrement reconstruit et prend son aspect actuel. De son origine ne subsiste que la tour Hreljo, un donjon de défense en pierre brute se dressant à gauche de l’église.
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Bulgarie. Tour Herljo Photo B. Nicolas |
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Bulgarie. Monastère de Rila Photo B. Nicolas |
En soirée, la foule repartie, nous déambulons dans
le monastère et nous imprégnons tranquillement du lieu.
Un torrent
coule en cascade sous nos fenêtres. Bien que nous y soyons peu habitués, son bruit
régulier ponctuera notre sommeil.
Quitter la quiétude d'un tel lieu pour se retrouver immédiatement dans les travaux de l'axe desservant le monastère est assez brutal. Interrompu dimanche le chantier a repris ce lundi matin et la voiture est bloquée à plusieurs
reprises par des engins de chantier en manœuvre ou des camions déposant
du matériel. Étale sur au moins 20 kilomètres, ce chantier est énorme. La neige empêchant d’y travailler en hiver, plusieurs années
seront nécessaires pour en voir le bout.
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Bulgarie Travaux routiers Photo B. Nicolas |
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Bulgarie Travaux routiers Photo B. Nicolas |
Le soleil se voile subitement à l’approche de Sofia. La documentation en notre possession juge incontournable de s’arrêter d’une part au Musée national d’histoire, d’autre
part à l’église orthodoxe de Bojana, situés tous deux au pied du mont
Vitosha au sud de la ville.
L’église de Boyana possède des fresques
du XIe et XIIIe siècle d’une exceptionnelle qualité classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Je m’attendais à un monument plus imposant que cette église minuscule. Le bâtiment conserve, en
fait, les restes des trois églises construites successivement sur le site.
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Bulgarie. Eglise de Boyana Photo B. Nicolas |
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Bulgarie. Eglise de Boyana Photo B. Nicolas |
Une
fois entrés par la partie la plus récente, nous n'accédons à la partie ancienne que par petits groupes et pour seulement quelques minutes afin de préserver les
fresques. Magnifique ! J’ai l’impression de lire une bande
dessinée composée d’une multitude de personnages. Le dessin est précis,
détaillé, expressif, dommage qu’il faille ressortir aussi vite.
Si l’architecture de l’église ne justifie pas le
détour, les fresques, en revanche, constituent un véritable trésor.
Le
Musée national d’Histoire affiche cette architecture massive, rébarbative et sans âme propre au style stalinien. L’immense entrée à double escalier est d’une froideur qui donne envie
de fuir. Mais dans les salles aux plafonds parfois invraisemblables, sont
exposées de remarquables collections.
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Sofia. Musée National d'histoire Photo B. Nicolas |
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Sofia. Musée National d'histoire Photo B. Nicolas |
Celles-ci restituent parfaitement la
richesse culturelle bulgare, du néolithique à nos jours. La partie consacrée aux
Thraces est exceptionnelle.
Nous contemplons à
nouveau la façade en ressortant. Comment ce bâtiment pouvait-il être la demeure du 1er
secrétaire du parti communiste bulgare ?
Mardi 9 août
Balade à travers Sofia jusqu’aux jardins bordant le
boulevard Vasil Levski où une sculpture monumentale de style stalinien domine
le paysage. Empruntant ensuite des petites rues nous rejoignons l’axe piéton Vitosha au bout duquel s’étend un parc que nous traversons pour
visiter un Musée d'art contemporain.
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Sofia. Expo d'art contemporain Photo B. Nicolas |
Il s’agit en réalité d’un Musée de minéralogie !
Intéressant, mais rien à voir avec ce que nous recherchons qui s’avère
introuvable. Nous visitons néanmoins une exposition temporaire d’art
contemporain.
En début d’après-midi, nous gagnons l’ancien Palais royal.
Ce bâtiment néo-baroque accueille deux musées et la galerie nationale des
beaux-arts que nous visitons.
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Sofia Galerie des beaux-arts Photo B.Nicolas |
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Sofia Galerie des beaux-arts Photo B.Nicolas |
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Sofia Galerie des beaux-arts Photo B.Nicolas |
Nous constatons une nouvelle fois combien les
techniques de l’icône influencent les artistes contemporains. Galerie modeste, mais
suffisamment intéressante pour nous satisfaire.
Tout près de la place de l’Indépendance, le bâtiment des anciens
bains turcs vient d’être restauré. Construit en 1908 sur les ruines des thermes
romains, il accueillera le musée de la ville. Décoré de céramiques aux couleurs
vives, ce bâtiment est considéré comme l’un des plus beaux édifices de Sofia.
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Sofia. Bains turcs Photo P. Nicolas |
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Sofia. Bains turcs Photo P. Nicolas |
Pour notre dernière soirée à Sofia, nous décidons de dîner
dans un restaurant réputé installé dans un ancien théâtre s’ouvrant sur le
fameux axe piéton Vitosha. Malheureusement, il fallait réserver, tout est pris. On nous fait asseoir sur
une banquette du couloir tandis qu’un conciliabule s’établit entre deux
serveuses. Accepterions une place à une table déjà réservée ? Pourquoi pas ?
Une serveuse nous fait entrer dans la salle de théâtre bondée
qui conserve son décor d’origine et nous conduit entre les tables occupées. Au-dessus de nos têtes, nous apercevons des convives dînant aux
mezzanines des étages supérieurs. Étonnant !
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Sofia. Ancien théâtre aménagé en restaurant |
Ceux qui avaient réservé arrivent également. Ils ne sont que deux et la table est suffisamment longue
pour que nous ne les gênions pas. Repas excellent, service impeccable,
personnel attentif et charmant. Nous ne pouvions pas trouver mieux pour clôturer
notre séjour.
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