lundi 3 novembre 2014

" Entre Pacifique et Rocheuses "

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Récit de voyage

 dans l'ouest du Canada

du 02 au 22 août 2014


Colombie Britannique.  Photo B. Nicolas

Samedi 2 août 2014
Décollage de Roissy à 15h40 pour 9h30 de trajet jusqu’à Vancouver sur la côte pacifique du Canada, en Colombie Britannique. Il est 16h15, heure locale, lorsque nous atterrissons au Vancouver International Airport, 11 km au sud-ouest de la ville. Occupant la quasi totalité de l'île Sea Island, cet aéroport est le second du Canada après Toronto en matière de fréquentation.
Jérôme, notre fils aîné qui vit à Vancouver, nous hébergera une partie du séjour. Sur la voie rapide rejoignant la cité, le relief du paysage me surprend, nous sommes entourés de montagnes. Ce massif cernant l'immense baie de Vancouver fait partie d’une longue chaîne côtière dont les pentes plongent directement dans le Pacifique.
Jérôme habite le quartier paisible et arboré du Kitsilano, à 400 mètres de la plage. Son appartement du 3e étage possédant une terrasse, il bénéficie d’une belle vue sur la baie.
Baie de Vancouver depuis le quartier Kitsilano.  Photo P. Nicolas
Un feu d’artifice devant justement y être tiré ce soir vers 22h00, nous y descendons un peu plus tôt et piqueniquons sur les pelouses bordant la plage. Le feu d’artifice débute pile à la nuit tombée. Beau spectacle d’une vingtaine de minutes. Lorsque nous remontons à l’appartement, cela fait 25h30 que nous sommes debout !


Dimanche 3 août 2014
Au lever du jour, les cris des goélands et des corbeaux me réveillent. Il est 05h45, tout le monde dort. Sorti sur la terrasse, je reste un long moment accoudé à la rambarde ne me lassant pas de contempler le panorama. À droite, le disque du soleil surplombe les tours du centre-ville ; une belle journée s’annonce. De petits hydravions venant du port quittent la baie en prenant rapidement de l’altitude. Leur silhouette blanche se découpe nettement sur la nappe sombre des résineux de la montagne en face. 
Vancouver.  Photo P. Nicolas
Quittant aussi la baie en direction du Pacifique, quelques bateaux de pêche et de plaisance croisent un énorme bateau de croisière. Beaucoup moins rapide, mais de taille impressionnante, il se dirige lentement vers le port. Immobiles au milieu de la baie, plusieurs cargos attendent l’autorisation de décharger leur cargaison.

Dans la matinée, Jérôme nous fait découvrir le quartier de Granville Island où se tient un important marché couvert. Nous y arrivons à pied en longeant la baie par un chemin réservé aux piétons et vélos. De nombreux bateaux sont amarrés aux différents quais.
Vancouver.  Granville Island.  Photo P. Nicolas
 Le large pont en béton surplombant l'île relie les quartiers sud-ouest de Vancouver à Downtown, la presqu’île du centre-ville. Aussi incongru que cela puisse paraître un quartier attrayant s’est développé sous cette masse de béton : cimenterie, université d’art et de design, marché couvert, maisons flottantes, restaurants, ateliers d’artistes, commerces divers, qui font de ce lieu improbable mais pittoresque un quartier devenu branché.
Vancouver. Granville Island.  Photo B. Nicolas
Vancouver. Granville Island.  Photo P. Nicolas
Si les rues de l’île sont très fréquentées, on se bouscule dans les allées étroites du marché couvert aux étals magnifiques. Je trouve assez cocasse le stand de bijouterie installé entre charcuteries et fromages.
Traversant ensuite le pont, nous admirons le panorama sur cette partie de la baie.
Vancouver depuis le pont Granville.  Photo P. Nicolas
Vancouver.  Photo P. Nicolas
Et nous voici dans Downtown. Le contraste  entre les deux rives du pont est saisissant. De nombreuses tours en verre et métal se dressent autour de nous, masquant le soleil, étouffant d’anciens immeubles en pierre du début du siècle dernier. Les reflets dans ces parois de verre sont superbes.
Regroupés dans quelques rues, les banques, les boutiques des grandes marques, et des sièges d’entreprises annoncent la couleur ; c’est ici que se concentre la richesse de la cité. Si le quartier des affaires n’occupe qu’une petite partie de Downtown, les tours, en revanche, offrent une surface de bureaux impressionnante.
Vancouver.  Photo P. Nicolas
Au-delà des tours, nous effectuons une pause à la terrasse d’un café et voyons passer un groupe de jeunes agitant des éventails arc-en-ciel. Jérôme nous indique qu’ils reviennent du défilé de la Gay Pride. Un peu plus loin, il nous fait découvrir un magasin vendant exclusivement des vins de l’Okanagan, vignoble réputé de Colombie-Britannique ; une de ses amies y travaille. La grande variété des vins proposés me surprend.

Question : comment se fait-il que nous croisions autant d'Asiatiques depuis notre arrivée ?
Réponse : À Vancouver, 1 habitant sur 3 est d’origine asiatique.

Descendus au bord de la baie, nous longeons la rive sur un chemin où circulent aussi des vélos. Long d'environ 15 km, ce chemin qui fait le tour de la cité est très fréquenté le weekend. 
Vancouver.  Photo P. Nicolas
Passant à présent sous le pont Granville, nous débouchons le long d’une plage. Sur le parking voisin, des jeunes ayant participé à la Gay Pride écoutent de la musique. Pour l'occasion, la vente d'alcool a été autorisée, mais une clôture métallique provisoire ferme entièrement le parking. 

Dans les rues, la plupart des commerces sont ouverts. À Vancouver, de nombreux magasins ouvrent, en effet, le dimanche. Certains salariés cumulent deux activités professionnelles pour augmenter leurs revenus. Une activité principale en journée, une autre en soirée ou le weekend. Travailler 50 ou 70 heures par semaine est, ici, tout à fait légal.
Pont Burrard de Vancouver.  Photo P. Nicolas
Baie de Vancouver depuis le pont Burrard.  Photo P. Nicolas
Au retour, nous traversons la baie par un pont plus ancien, le pont Burrard, d’où la vue sur l’entrée de la baie est magnifique.
J’ignore combien nous avons fait de kilomètres aujourd’hui, mais ma fille et moi sommes épuisés en rentrant à l’appartement. Nous laissons ma femme, Brigitte et mon fils ressortir acheter le dîner. Ils reviennent avec 4 énormes brochettes. Je ne serais pas surpris que chacune dépasse les 250g de viande. Nous serons souvent confrontés à ces grosses portions de nourriture idem pour la boisson. Tout est plus grand en Amérique du Nord !


Lundi 4 août 2014
Autre exemple de "tout ici est plus grand ", l’île de Vancouver où nous partons 4 jours, Brigitte, Clotilde et moi. Longue de 470 km, elle est la plus grande île du continent américain sur la côte ouest. 
Le véhicule de location une fois récupéré nous gagnons le Terminal ferries Tsawwassen situé presque à la frontière des USA.
BC Ferries. Photo P. Nicolas

BC Ferries. Photo P. Nicolas
Le ferry part à midi, mais il est conseillé d'y être une heure avant. Bateau impressionnant dépassant les 150 mètres de long qui embarque près de 500 véhicules sur trois niveaux et plus de 2000 passagers. La traversée dure environ 1h30.
Au début, je prends le relief montagneux barrant l’horizon pour la côte des USA, mais non, c’est bien l’île de Vancouver !
Séparée du reste de la Colombie-Britannique par le détroit de Géorgie, l'île abrite une partie de la chaîne montagneuse côtière. Avec un relief aussi accidenté, la plus grande partie de son sol reste à l'état sauvage. Un unique grand axe routier relie le nord au sud, un autre la traverse entièrement d'est en ouest.
BC Ferries.  Photo P. Nicolas
Baie de Vancouver. BC Ferries.  Photo B. Nicolas
Après avoir traversé la baie, le bateau se faufile à vitesse réduite entre les nombreux îlots bordant la côte est de l’île. Il accoste enfin au terminal ferries de Swartz Bay
Victoria où nous avons retenu une chambre d'hôtel se trouve 33 km plus bas, à la pointe sud de l'île. Avec une agglomération de seulement 344 000 habitants (la moitié de la population de l’île) contre 2,5 millions à Vancouver, Victoria est néanmoins la capitale de la Colombie-Britannique.
Nous trouvons  facilement notre hôtel dans Government street et y déposons les bagages avant de nous rendre à pied au port.
Île de Vancouver. Victoria.  Photo P. Nicolas
Au fond d’un grand parc ouvrant sur le port se dresse le Parlement de Colombie-Britannique coiffé d’un dôme principal et de plusieurs petits dômes recouverts de cuivre. 
De nombreux touristes déambulent sur les quais où des artisans exclusivement amérindiens proposent une production qu’ils fabriquent parfois sur place.
Île de Vancouver. Victoria.  Photo P. Nicolas
Île de Vancouver. Hôtel Fairmont Emprress à Victoria.  Photo P. Nicolas
Moins imposant que le Parlement, un hôtel d’aspect massif, le Fairmont Empress, nous rappelle le château Frontenac de Québec. Effectivement, les deux édifices ont été construits au début du siècle dernier par le même maître d’œuvre, la Canadian Pacific Railways.
Dépassant le port, nous longeons la baie jusqu’à Fisherman’s Wharf, petit village de maisons flottantes. Peintes de couleurs vives, les maisons produisent quantité de reflets colorés dans l’eau. Magnifique !
Île de Vancouver. Fisherman's Wharf . Photo P. Nicolas
Île de Vancouver. Fisherman's Wharf .  Photo P. Nicolas
Île de Vancouver. Fisherman's Wharf .  Photo B. Nicolas
Île de Vancouver. Fisherman's Wharf .  Photo P. Nicolas
Pour notre première soirée sur l’île, Clotilde nous offre le dîner au Pescatores seafood, un restaurant de poisson réputé, 614 rue Humboldt, tout près du port. La salle étant bondée le service est un peu lent mais les plats succulents et copieux.
Bien qu’il fasse nuit en ressortant, le Parlement est visible grâce à des guirlandes d’ampoules qui épousent fidèlement son contour. Cette décoration m’évoque un parc d’attractions ; qu’elle soit utilisée, sur le bâtiment emblématique du pouvoir de Colombie-Britannique me laisse plutôt perplexe.


Mardi 5 août 2014

Victoria,  Chinatown.  Photo P. Nicolas
Victoria,  Chinatown. Photo P. Nicolas
Après avoir visité le quartier Chinatown, nous quittons Victoria par l'axe routier reliant la pointe sud de l'île, à Port Hardy, au nord, le long de la côte est. S’agissant de l’axe principal, il est très embouteillé.


Île de Vancouver. Côte est.  Photo P. Nicolas
Nous piqueniquons en bordure de mer du côté de Mill Bay. La multitude d’îlots montagneux masquant la baie de Vancouver nous donne l’impression de nous trouver au bord d’un étang. Le relief élevé de certains îlots les rend inhabitables.


À Chemainus, des fresques peintes sur les murs des maisons retracent l’histoire du village. L’exécution est soignée mais j’aime moyen.
Île de Vancouver. Chemainus  Photo B. Nicolas
Île de Vancouver. Chemainus  Photo B. Nicola
Sur l’axe 19, sud/nord, certains poids lourds prennent ses libertés avec le Code de la route. La plupart des voitures croisées sont récentes et impeccables. La voiture occupe vraiment une place privilégiée en Amérique du Nord ; on le remarque aussi dans l’agencement des maisons qui possèdent souvent deux entrées de garage bien en vue sur la façade, reléguant la porte d’entrée au second plan. Nous rencontrons aussi des voitures des années 50/60 : Buick Chevrolet, Plymouth, parfaitement entretenues. Certaines ont l’air neuves. Je serais curieux de savoir combien les propriétaires consacrent de temps et d’argent à leur entretien.

 Quel soulagement de quitter l’axe 19 et sa noria de camions pour l'unique route transversale est/ouest qui rejoint la côte pacifique. Nous effectuons une pause à Cameron Lake dans une zone forestière particulièrement dense.

île de Vancouver. Cameron Lake,   Photo P. Nicolas
île de Vancouver. Cameron Lake,   Photo P. Nicolas
Port Alberni est mi-parcours sur cet axe et le motel retenu se situe légèrement en retrait de la route. Son propriétaire se réjouit de parler français; il s'exprime lentement, presque sans accent : « Je m’appelle Paul, je suis Coréen… Coréen du sud, bien sûr ! » insiste-t-il en haussant le ton. Au mur de l’accueil, des coupures de presse le représentent brandissant fièrement des trophées de pêche.
Île de Vancouver. Motel à Port Alberni.  Photo P. Nicolas


Mercredi 6 août 2014
La clim étant vétuste nous avons souffert de la chaleur au cours de la nuit. Et d'avoir allumé simultanément micro-ondes, cafetière et plaque électrique pour préparer le petit déjeuner, fait sauter les plombs. Informé, notre propriétaire vient aussitôt rétablir le courant.
Île de Vancouver. Motel à Port Alberni.  Photo P. Nicolas
Nous reprenons la route à 9h15. La forêt de conifères est omniprésente, les lacs de montagne, splendides, les sommets si hauts que l'on se croit dans les Alpes. Difficile de garder à l'esprit que nous traversons une île. 
Au bord d'un torrent nous découvrons un arbre mort au tronc énorme.
Île de Vancouver.  Photo P. Nicolas
Île de Vancouver.  Photo P. Nicolas
Nous voici arrivés à Ucluelet. (Le Routard précise que la vraie prononciation est Youcloulet. Les habitants disent simplement youki
Le chalet retenu n’étant pas disponible avant 16h00, nous effectuons une ballade au port. Le village est construit sur la côte est d’une longue presqu’île, à l’abri des fréquentes tempêtes du Pacifique. Impossible donc de voir cet océan, pour nous inconnu.
Île de Vancouver. Port de Ucluelet.  Photo P. Nicolas
Décidés à le voir sans plus tarder, nous traversons l’étroite presqu’île en projetant de piqueniquer sur une plage toute proche. La route épousant fidèlement le relief accidenté du terrain, la visibilité s'en trouve réduite et il est difficile de rouler à plus de 50 km/h.
Plage et océan sont invisibles depuis le parking où nous laissons la voiture. Glacière à la main, nous y descendons.
Quelle déception ! L'endroit est si encaissé que nous n’avons aucun panorama digne de ce nom sur le Pacifique. Mieux ! Le temps se couvre.
Nous piqueniquons quand même en haut de la plage, assis sur les troncs d'arbres que la mer rejette lors des tempêtes.
Île de Vancouver. Plage de Ucluelet  Photo B. Nicolas
Île de Vancouver. Plage de Ucluelet  Photo B. Nicolas
Ucluelet, (Youki) est au coeur du parc Pacific Rim. La richesse de ce parc naturel qui s'étend sur 511 km² le classe non pas en parc régional, mais en parc national canadien. Nous y effectuons un tour avant de prendre possession du chalet. 
La forêt pluviale borde le Pacifique. Si elle ne peut rivaliser avec les immenses forêts tropicales, cette forêt pluviale tempérée demeure, néanmoins, la plus importante au monde. Débutant en Alaska au bord de l'océan, elle couvre toute la côte ouest de Colombie-Britannique dont l'île de Vancouver et se prolonge aux USA dans les états de Washington, de l’Oregon pour finir au nord de la Californie.

Île de Vancouver. Forêt pluviale.  Photo P. Nicolas
Gorgée d’eau en raison des pluies fréquentes et des embruns venant de l'océan, la forêt pluviale possède des arbres démesurés aux branches couvertes de mousse. Pareil décor m’évoque des images de forêts primitives, l'univers du Seigneur des anneaux de Tolkien... 
Île de Vancouver. Cèdre géant de la forêt pluviale.  Photo P. Nicolas
Île de Vancouver. Forêt pluviale.  Photo P. Nicolas
Le parcours en forêt est jalonné de panneaux pédagogiques. Les passerelles en bois, surélevées pour respecter la végétation, se transforment en escalier à l’approche du littoral car la pente est raide. Ici, la côte peut être si dangereuse que des panneaux, alerte –tsunami, sont placés en de nombreux endroits. Il est interdit de descendre sur les plages par mauvais temps.
Île de Vancouver. Forêt pluviale.  Photo P. Nicolas
Heureusement, il fait beau. Arrivés au bas de l’escalier, nous débouchons sur une petite plage et comprenons tout de suite la raison des avertissements en voyant l'amas de troncs enchevêtrés qui nous barre le passage. J’imagine aisément le danger que représentent ces troncs, flottant dans les vagues avant d'être projetés en haut des plages par la tempête. L’obstacle une fois franchi nous foulons un sable fin. Sur les rochers se dissimule toute une faune marine, prisonnière des flaques d’eau.
Île de Vancouver. Anémones de mer.  Photo P. Nicolas
Île de Vancouver. Etoile de mer.  Photo P. Nicolas
En regagnant Ucluelet, nous apercevons un cervidé broutant paisiblement pelouse et arbustes entre deux maisons. La supérette du village est très bien approvisionnée en fruits et légumes frais mais ne vend pas d'alcool. Voulant acheter une bouteille de vin, nous devons changer de magasin, car bière, vins et alcools forts sont vendus exclusivement dans des commerces spécialisés. 
Le vendeur place systématiquement les achats dans un sac en papier car l’alcool étant interdit dans la rue, on évite de circuler une bouteille à la main.
Le chalet loué pour deux nuits se trouve dans une sorte de village-vacances, nommé Reef Point Cottages. L’intérieur du chalet est bien aménagé.
Île de Vancouver. Reef Point Cottages.  Photo B. Nicolas
Île de Vancouver. Reef  Point Cottages.  Photo P. Nicolas


Jeudi 7 août 2014
Île de Vancouver. Plage du Pacifique.  Photo B. Nicolas
Enfin une vue panoramique sur le Pacifique ! 
Comme le temps est un peu couvert, nous distinguons parfaitement les embruns qui, poussés par le vent, s'enfoncent entre les arbres de la forêt pluviale.
L'extrémité sud de cette plage est occupée par un ancien bâtiment militaire reconverti en Centre d'information pédagogique. Ce centre, le Kwisitis est remarquablement documenté sur les peuples amérindiens de la région, sur le littoral et sa forêt pluviale, sa faune, sa flore. 
Île de Vancouver. Centre KWisitis.  Photo P. Nicolas
Revenant au parking à travers la forêt, nous poursuivons la route en direction de Tofino et piqueniquons avant l’entrée du bourg sur une plage fréquentée par des familles avec enfants. 
En fait, bien que moins nombreux, des îlots parsèment aussi la côte ouest de l’île. Protégeant certaines plages des fortes vagues du Pacifique, ils délimitent de petites baies aux eaux calmes où les enfants se baignent sans danger.
Île de Vancouver. Plage du Pacifique à Tofino.  Photo B. Nicolas
Île de Vancouver. Tofino,  Photo P. Nicolas
Tofino nous déçoit un peu. Si le cadre est magnifique, le village transformé en station balnéaire a perdu sa personnalité. Redescendant vers Ucluelet, nous pénétrons dans un autre secteur de la forêt pluviale puis rentrons au bourg et effectuons à pied le tour de la pointe de la presqu'île par un chemin côtier étroit qui nous offre de splendides panoramas sur l’océan et sa côte déchiquetée.
Les documents en notre possession indiquent qu’autrefois de nombreux bateaux ont fait naufrage sur cette côte qui demeure extrêmement dangereuse pour la navigation.
Île de Vancouver. Presqu'île de Ucluelet.  Photo B. Nicolas
Île de Vancouver. Chemin côtier de Ucluelet.  Photo B. Nicolas
Rentrés au chalet, nous décidons de prendre  un apéritif sur la terrasse. Attiré par la coupe de graines et raisins secs, un superbe oiseau bleu, plus grand qu’un merle vient se servir sur la table. Peu farouche, il s’installe ensuite sur la rambarde pour avaler la graine chapardée. Attirés, deux autres oiseaux bleus se posent près de lui. Nous leur donnons une graine puis cherchons leur nom dans un guide. Ce sont des Geais de Steller.

Île de Vancouver. Geai de Steller. Photo P. Nicolas

Vendredi 8 août 2014
Il nous reste la matinée avant de retraverser l’île. Le ferry partant à 15h00 nous effectuons plusieurs pauses sur le chemin du retour : à Sproat lake, tout d’abord, lac paisible dont le pourtour paraît en grande partie habité et privé. 
 île de Vancouver. Sproat Lake,  Photo B. Nicolas
Puis Cathedral Grove dans le Parc Mac Milan. Cette portion de forêt pluviale est le dernier vestige d'une forêt qui recouvrait l’île il y a 1000 ans. 
Ici, subsistent des arbres géants atteignant 70 à 80 mètres de haut (des cèdres de Douglas) Le plus vieux est âgé d’environ 800 ans. Ballade impressionnante dans un univers hors norme où tout est démesuré.
Île de Vancouver. Cathedral Grove. Photo P. Nicolas
Un petit bémol, cependant, je trouve dommage que la route traverse cette portion la plus ancienne du parc Mac Milan. Entendre démarrer des véhicules en contemplant ces ancêtres casse la magie du lieu. En revanche, le parcours, remarquablement aménagé, est accessible à tout public.
Île de Vancouver. Cathedral Grove. Photo B. Nicolas
Île de Vancouver. Cathedral Grove. Photo P. Nicolas
Île de Vancouver. The Big Tree.  Photo P. Nicolas
Île de Vancouver Cathedral Grove.  Photo B. Nicolas
La démesure de Cathedral Grove, l'étrange sensation éprouvée en se tenant devant un arbre de 800 ans, en le touchant, constitue l'un des temps forts de notre séjour sur l'île de Vancouver.
Nous gagnons le Nanaimo terminal ferries et embarquons. Partis de l'île vers 15h30, nous ne débarquons pas au sud de Vancouver d'où nous étions partis, mais au nord, à Horseshoe bay
Baie de Vancouver. BC Ferries  Photo P. Nicolas
Le trafic est intense sur la voie rapide reliant Horseshoe bay à Vancouver et la traversée de Downtown difficile. Débarqués à 17h00 il est 18h00 lorsque nous arrivons à l’appartement de Jérôme. Après avoir restitué la voiture, je rentre à pied tandis qu’il file à l’aéroport. Laurent, notre second fils, vient partager une partie de nos vacances et arrive de Roissy après une escale de 4h à Toronto.


Samedi 9 août 2014
Vancouver. Quartier Kitsilano. Photo P. Nicolas
Tandis que nos trois enfants font un tour en centre-ville, Brigitte et moi descendons au bord de la baie. Les rues du quartier Kitsilano sont larges et arborées. Par endroit, certaines maisons disparaissent presque dans la végétation. 
Le chemin longeant la baie débute entre la plage quasiment déserte et la piscine où une séance de gymnastique aquatique matinale rassemble une douzaine de personnes. 

Au cours de la promenade, nous croisons de nombreux adeptes du VTT et des jeunes en tenue moulante qui courent en consultant fréquemment les infos de leur bracelet électronique. 
Jérôme nous a indiqué qu'il existe un culte du corps à Vancouver ; jeunes et moins jeunes consacrent beaucoup de temps à leur entretien physique. Néanmoins, la proportion de personnes obèses rencontrée est plus importante qu'en France.
Vancouver. Piscine de Kitsilano.  Photo P. Nicolas
Baie de Vancouver à marée  basse.  Photo P. Nicolas
Il fait si beau qu’après cette promenade nous redescendons tous les cinq piqueniquer sur les pelouses grillées par le soleil en bordure de plage. Clotilde et Laurent en profitent pour se baigner. Nous déjeunons de sushis achetés au restaurant asiatique d’une rue bordant cette vaste pelouse.
 Vancouver. Quartier Kitsilano.  Photo B. Nicolas
Jérôme nous donne rendez-vous en milieu d’après-midi à une dégustation de vins se déroulant dans le magasin où nous étions allés le lendemain de notre arrivée.
Nous prenons le bus pour Downtown. Bien que je le prenne rarement en France, je suis frappé par la différence d’ambiance qui y règne. Ici, les gens se parlent facilement et presque tous remercient le chauffeur au moment de descendre. Derrière le poste de conduite existe un large espace avec des sièges latéraux se repliant contre la cloison. Si quelqu’un se présente avec une poussette ou en fauteuil roulant, le chauffeur quitte son siège pour les aider à monter. Il replie ensuite les sièges latéraux et immobilise le fauteuil des personnes handicapées grâce à une sangle. L’opération prend un certain temps, mais aucune impatience ne transparaît chez les usagers. 
La plupart du temps, le public fait preuve d’une grande civilité ; nous ne voyons traîner aucun papier sur les trottoirs.
Port de Vancouver. Photo B. Nicolas
Descendus à Dunsmuir street, cœur du quartier des affaires, nous poursuivons à pied en direction du port. De nombreux touristes y déambulent contemplant l'activité maritime et la vue sur les montagnes en face. 
Nous gagnons ensuite la vieille ville et marchons vers le square Victoria avant de remonter Mainland street jusqu’au magasin Swirl Wine Store qui organise la dégustation. Téléphone à l’oreille, Jérôme nous attend devant l’entrée.
Vancouver. Mainland street.  Photo P. Nicolas
La dégustation concerne six vins, trois blancs et trois rouges. Nous débutons par un riesling ne pesant que 8°2, puis un second, plus charpenté, qui accompagnerait bien un saumon sauvage du Pacifique. Nous goûtons ensuite un gewurztraminer très fruité qui doit être idéal en apéritif. Parmi les trois rouges proposés, le pinot noir m’a vraiment plu.

N’étant pas très loin de Chinatown nous y allons dîner. Restaurant réputé de Keefer street, Bao Bei ne prend aucune réservation. Il y a donc beaucoup de monde et nous attendons vingt bonnes minutes en terrasse avant de pouvoir y entrer. 
Vancouver. Restaaurant Bao Bei.  Photo P. Nicolas
Une fois à table, le serveur nous propose un assortiment de petits plats, copieux, à se partager. La cuisine est excellente et mélange les genres avec succès tout en conservant une touche chinoise. Lorsque nous ressortons, la salle est encore bondée.


Dimanche10 août 2014
Nous partons tous les cinq pour les Rocheuses. Le trajet d'environ 800 kilomètres pour gagner Jasper, dans l’Alberta, aurait nécessité de quitter Vancouver très tôt, malheureusement le monospace loué n’est disponible qu’à 09h00. Sachant que la moitié du trajet empruntera des routes de montagne nous ne sommes pas sûrs de rejoindre Jasper avant la nuit. D’autant plus que le décalage horaire entre la Colombie-Britannique et l’Alberta nous fait perdre une heure.
Colombie Britannique. Transcanadienne n°1  Photo P. Nicoals
Après Vancouver, nous traversons une région de cultures et d'élevage puis la transition entre plaine et montagne est brutale. Il n’y a pas de relief intermédiaire, comme dans les Alpes. De ce fait, les premiers sommets sont encore plus impressionnants. 
Une fois en montagne, bonne surprise, la route est large et parfaitement entretenue, le trafic est soutenu. Il fait très chaud. 
Photo P.Nicolas
Le secteur étrangement aride traversé avant la pause déjeuner fait vite place aux forêts de résineux qui s'étendent à perte de vue. Par endroits de nombreux troncs blanchis jonchent le sol, s’agit-il de couloirs d’avalanche ?
Il est 18h30. Nous apercevons des lacs vert-pâle entourés de sommets aux crêtes enneigées allant de 2 400 à plus de 3000 mètres. Ces pics acérés ressemblent à des dents effilées.
Colombie-Britannique. Les Rocheuses.  Photo P. Nicolas
Ça bouchonne devant. Un péage barre la route à l’entrée du Parc national de Jasper où chaque véhicule doit s’acquitter d’un droit d’entrée. 
Arrivés au bourg de Jasper, nous effectuons quelques courses puis gagnons Pocahontas campground, 46 km au-dessus de la ville. La route en montagne a été si bonne que nous entrons au camping avant la nuit, mais achevons de monter les tentes à la lampe torche. Dîner aux chandelles.
Alberta. Pocahontas campground à Jasper.  Photo P. Nicolas

Lundi 11 août 2014
Pour inaugurer ce séjour dans les Rocheuses, nous partons en balade autour des lacs de montagne les plus proches. Patricia Lake tout en longueur et Pyramid Lake, de forme circulaire. Ce dernier emprunte son nom au mont Pyramide qui le surplombe à 2762 mètres. 
Plantés à intervalles réguliers au bord de la route, des panneaux rappellent aux visiteurs de faire très attention aux ours. Ici, ce n’est pas le grizzli qui domine, mais l’ours noir au corps plus compact. Chez certains ours noirs, la toison peut être claire.
Alberta. Randonnée. Photo P. Nicolas
Au départ, le chemin étroit longe une zone marécageuse prolongée par un superbe étang
avant de grimper en forêt, il fait si chaud que nous effectuons une halte pour nous désaltérer. Je peine un peu.
Le chemin grimpe encore puis, subitement, débouche sur Patricia Lake. 
Quel spectacle ! Tel un miroir, sa surface lisse renvoie le reflet des sommets et le bleu-vert de son eau nous enchante. Les appareils photo crépitent. Piquenique à l’ombre des arbres, pieds dans l'eau, sublime !
Alberta. Patricia lake.  Photo P.Nicolas
Alberta. Patricia lake.  Photo P.Nicolas
Alberta. Patricia lake.  Photo B.Nicolas
 Spectacle identique en arrivant à Pyramid lake : eau limpide de ce bleu-vert si pâle, lac miroir des sommets alentours, la sérénité qui se dégage de ces lieux est très apaisante.
Alberta. Pyramid lake.  Photo P.Nicolas
Sur le chemin du retour, la route longe la rivière Athabasca qui porte le nom du glacier où elle se forme. 25 km après Jasper, son cours devient si large qu'il se nomme "lac Jasper". Nous sommes surpris par sa couleur laiteuse et encore plus d’apercevoir quelques personnes marchant dans son lit à une distance très éloignée du bord, sans que l’eau dépasse leurs genoux. 
L’idée de les imiter nous prend. Abandonnant le véhicule sur le bas-côté, nous ôtons nos chaussures de marche, remontons nos pantalons et filons nous tremper les pieds.
Alberta. Rivière Athabasca.  Photo P. Nicolas
Alberta. Rivière Athabasca.  Photo P. Nicolas
Marcher sur ce fond sablonneux parfaitement plat est un régal. D’autres voitures s’arrêtent, leurs occupants nous rejoignent. Le spectacle d’une douzaine de personnes habillées marchant dans l’eau si loin du bord provoque bientôt un ralentissement sur la route.
Alberta. Rivière Athabasca.  Photo P. Nicolas
Pocahontas campground est vraiment au milieu des bois. Entouré d’arbres, chaque emplacement est équipé d’une table en bois avec deux bancs et d’un barbecue. Répartis un peu partout dans le camp, des tas de bûches sont à notre disposition pour alimenter le feu. 

Alberta Pocahontas campground à Jasper.  Photo P. Nicolas
Boeuf de l'Alberta  Photo P. Nicolas
Ce soir nous goûtons au bœuf réputé de l’Alberta. Excellent !


Mardi 12 août 2014


Alberta. Ours noir.  Photo J. Nicolas
Jour de chance ! Alors que nous partons en randonnée, nous apercevons un ours noir, à gauche de la route. Sa taille réduite nous laisse penser qu’il s’agit d’un jeune. Bien qu’invisible, la mère ne peut être loin. Nous le prenons en photo sans quitter la voiture et poursuivons notre route en direction du lac Maligne.
Alberta. Chemin de randonnée.  Photo P. Nicolas
Arrivés sur place, nos enfants veulent entreprendre une longue randonnée en montagne. Nous les accompagnons sur quelques kilomètres puis les laissons grimper et entamons une ballade sur les bords du lac. 
Alberta. Maligne Lake  Photo B. Nicolas
Ce dégradé bleu-vert qui nous émerveille tant est produit par de très fines particules sédimentaires en suspension dans l’eau, la farine rocheuse. Provenant des glaciers, ces particules sont charriées à la fonte des neiges. 

Cerné de pics dont trois dépassent les 3000 mètres, Maligne lake est l’un des sites les plus majestueux que nous découvrirons. Sa longueur, 22 km, en fait le plus grand lac des Rocheuses et sa profondeur frôle les 100 mètres.
Alberta. Maligne Lake.  Photo B. Nicolas
Nos enfants nous retrouvent dans le courant de l’après-midi à la terrasse du bar, face au lac.

Le chemin du retour nous réserve une agréable surprise. Plusieurs Wapitis broutent en bordure de route, sans se soucier des touristes qui s’arrêtent pour les photographier. 
Le Wapiti se différencie des caribous et des cerfs de Virginie par son postérieur presque blanc, et son cou nettement plus sombre que sa robe. En été, il passe le plus clair de son temps à brouter avalant 6 à 7 kg de végétaux par jour. Un mâle dépasse 300 kg. (500 kg en Alaska) La chair du Wapiti est une viande moins grasse que celle de la plupart des autres bovins.
Alberta. Wapiti au bord d'une route.  Photo P. Nicolas


Mercredi 13 août 2014
Pliage des tentes et départ pour Lake Louise, 230 km au sud, toujours par la route 93. Le temps s'est couvert. Nous nous arrêtons aux chutes Athabasca falls puis à celles de Sunwapta falls. Il pleut un peu vers 11 heures.
Alberta. Athabasca falls.  Photo B. Nicolas
Alberta. Sunwapta falls.  Photo B. Nicolas
Alberta. Route 93.  Photo B. Nicolas
Alberta. Route 93.  Photo B. Nicolas
Nous reprenons la 93 jusqu’à l’accès au glacier Athabasca. Il fait très froid. Laissant la voiture sur un parking nous partons en direction du front de glace qui n’est qu’à une heure de marche.
Alberta. Glacier Athabasca.  Photo P. Nicolas
Alberta. Glacier Athabasca.  Photo P. Nicolas


Alberta. Recul du glacier Athabasca.  Photo P. Nicolas
En reculant, les milliers de tonnes du glacier abandonnent un sol broyé. Des plots-témoins rappellent où le front se trouvait les décennies précédentes. Son recul de 10 à 25 m chaque été m'impressionne. 
Le glacier Athabasca n’est qu’une infime partie du champ de glace Columbia situé sur un plateau à 2800 m d’altitude et couvrant une superficie de 215 km², entre les monts les plus hauts des Rocheuses canadiennes. Le mont Columbia y culmine à 3747 m.

Nous avons repris la route 93, le soleil réapparait en tout début d’après-midi. Un si beau temps nous permet d’apprécier cette portion de route 93, connue pour ses paysages à couper le souffle. De nombreux cars de touristes empruntent cet itinéraire, car plusieurs lacs très faciles d’accès ponctuent le parcours. 
Alberta. Waterfowl lake.  Photo P. Nicolas
Alberta. Bow lake.  Photo P. Nicolas
Nous nous arrêtons à Waterfowl lake puis à Bow lake, un bijou de lac turquoise, cerné de sommets dentelés. Marcher le long de sa rive me donne l’impression de visionner une pub d’agence de voyages tellement la beauté du site et la couleur de l’eau sont irréelles. Rater une photo dans un tel cadre devient difficile.


Alberta. Lake Louise.  Photo P. Nicolas
Contrairement à Jasper, Lake Louise n’est pas un village au sens traditionnel, mais plutôt un carrefour bordé de commerces, de quelques hôtels et résidences privées. Situé à 1500 mètres d’altitude, c’est le bourg le plus haut du Canada.
Alberta. Entrée du camping de Lake Louise.  Photo P Nicolas
Alberta. Entrée du camping de Lake Louise.  Photo P Nicolas

Quelque chose me frappe en entrant au camping. Outre les panneaux omniprésents incitant à une extrême prudence envers les ours, je constate que le camp est entièrement ceinturé d’une haute clôture électrifiée pour éviter, non que l'on s'enfuie, mais que de sympathiques grizzlis s’invitent à notre table. 
Cette clôture mise à part, l’aménagement du camp est identique à celui de Jasper : vaste espace individuel au milieu des bois, table avec bancs, barbecue, tas de bûches à proximité, salles communes en cas de pluie. Les sanitaires sont mieux aménagés qu’à Jasper.
Alberta. Camping de Lake Louise.  Photo P. Nicolas
Alberta. Camping de Lake Louise.  Photo P. Nicolas

Jeudi 14 août 2014
Les grizzlis ne sautent pas les clôtures électrifiées ; aucun n’est venu me lécher la figure pendant la nuit.
Aujourd'hui, nous projetons de randonner près de deux lacs : Moraine lake très fréquenté car on y accède en voiture, et Consolation lake accessible uniquement à travers forêt et éboulis. Il fait beau.
Alberta. Parking de Moraine lake.  Photo P. Nicolas
Garant la voiture au long parking du lac Moraine, nous enfilons nos chaussures de marche et gagnons le point de départ de la randonnée au lac Consolation. 
Un panneau nous y indique qu'en raison de la présence possible d’ours, il est interdit d'emprunter ce parcours à moins de 4 ou 5 personnes. Un couple de retraités anglais attend justement pour se joindre à d'autres randonneurs. Nous voici donc à 7 sur le parcours qui débute par un éboulis avant de suivre un chemin forestier plus ou moins parallèle au torrent.
Alberta. Eboulis de Consolation lake. Photo P. Nicolas
Alberta. Consolation lake.  Photo P. Nicolas
Un second éboulis nous attend au lac Consolation, petit lac niché au pied des sommets qui délimitent la frontière entre Alberta et Colombie-Britannique.

Au retour, nous contemplons le splendide lac Moraine depuis un promontoire rocheux. C’est le premier lac que nous contemplons depuis une telle hauteur et sa couleur turquoise est stupéfiante. 
Alberta. Moraine lake.  Photo P. Niolas
Alberta. Moraine lake.  Photo P. Niolas
Ecureuil Golden Mantled.  Photo P. Nicolas
Des troncs de bois flottent à sa surface et de nombreux canoés de couleur vive le sillonnent. On ne se lasse pas d’admirer cette couleur tandis qu’à nos pieds un écureuil Golden Mantled, reconnaissable aux deux bandes claires sur son dos, attend patiemment une friandise.

Comme annoncé, le temps se voile dans l’après-midi lorsque nous arrivons au bord de Louise lake où se dresse un hôtel pouvant accueillir 2 000 clients.
(Louise lake est le nom du lac, tandis que Lac Louise est le nom du bourg)
Alberta. The Fairmont hotel. Louise lake.  Photo P. Nicolas
Par ce temps gris, le bâtiment austère de l'hôtel me rappelle l’architecture soviétique des années 70. En face, le lac est néanmoins superbe. Une foule de touristes en arpente les bords. De grands panneaux expliquent la formation du lac, l’évolution des glaciers alentour depuis la dernière glaciation, et la formation des Rocheuses. D’autres panneaux  indiquent la faune et la flore présente à cette altitude, insistant sur les précautions à prendre pour leur protection.
Alberta. Louise lake.  Photo B. Nicolas
Alberta. Louise lake.  Photo P. Nicolas

En soirée nous effectuons une courte halte à la gare de Lake Louise, construite en rondins de bois et très bien restaurée. À côté du bâtiment, d’anciens wagons de la Canadian Pacific Railways sont exposés.
Alberta. Ancienne gare de Lake Louise.  Photo P. Nicolas
Alberta. Ancienne gare de Lake Louise.  Photo P. Nicolas
La pluie se mettant à tomber en arrivant au camping, nous dînons dans l’une des salles communes. Comme à Jasper, le camp est si grand que nous nous perdons souvent en allant d’un lieu à un autre.

 
Vendredi 15 août 2014
Après la pluie nocturne, un soleil timide perce le plafond nuageux de ce début de matinée. Si nous allions voir Esmerald Lake ?
 Situé 35 km à l’ouest, au-delà de la ligne de crête des Rocheuses, ce lac appartient au Yoho national park. Pour nous y rendre, nous repassons donc en Colombie-Britannique.

Contrairement à Louise lake, hier après-midi, nous ne rencontrons presque personne sur place. Tandis que nos enfants se lancent dans une randonnée en montagne, ma femme et moi entamons une ballade de 5 kms sur un chemin effectuant le tour complet du lac.
Partis par la rive ouest, nous marchons en sous-bois et les trouées dans la végétation sont autant de fenêtres sur ce lac splendide. Ayant peu de profondeur en bordure de rives, son dégradé bleu vert s’en trouve encore plus clair.
Colombie Britannique. Esmerald Lake.  Photo B. Nicolas
Colombie Britannique. Esmerald Lake.  Photo B. Nicolas
Colombie Britannique. Esmerald Lake.  Photo B. Nicolas
Pas un bruit autour de nous, comme si la nature retenait son souffle. Les lacs d'altitude tels que celui-ci étant gelés 8 mois par an (d’octobre à juin) ils abritent peu de poisson. Néanmoins, nous observons aux jumelles un plongeon Huard à collier (plongeon Imbrin en Europe) qui cherche sa nourriture.
Colombie Britannique. Extrémité de Esmerald Lake.  Photo B. Nicolas
Arrivés à l’extrémité nord du lac, nous franchissons un terrain découvert, meuble, recouvert de graviers. Un panneau d'information nous apprend qu’auparavant le lac couvrait entièrement cette surface. Le recul du glacier qui l’alimente provoque d’année en année son inexorable rétrécissement.
CB. Rive de Esmerald Lake  Photo P. Nicolas
CB. Rive de Esmerald Lake  Photo P. Nicolas
La différence entre les deux côtés du lac nous surprend. Beaucoup plus humide, la rive est possède une passerelle de bois qui enjambe un marécage où s’épanouissent de superbes plantes aux larges feuilles brillantes. Celles-ci nous rappellent la forêt pluviale.


Le tour est bouclé. Regagnant le parking nous découvrons un cervidé dévorant les feuilles d'un buisson tout près de la voiture. Est-ce une femelle wapiti ? Elle fuit dès que nous tentons une approche. Les enfants nous rejoindront trop tard pour profiter du spectacle.
CB Cervidé aux abords d'Esmerald lake.  Photo P. Nicolas

Au retour, nous faisons halte aux chutes de Takkahaw. L'eau tombant d’une hauteur de 254 mètres, la vapeur d’eau produite est propulsée très loin ce qui nous oblige à essuyer  l’objectif des appareils entre chaque photo.
CB. Takkahaw falls  Photo P. Nicolas
Rentrés à Lake Louise, Jérôme nous invite à dîner dans l'ancienne gare. La salle du restaurant qui a conservé les boiseries d'époque (était-ce la salle d’attente ?) possède un certain cachet. Toutes les tables sont occupées. Comme partout, une fois assis, le serveur nous apporte une carafe d’eau dans laquelle flottent des glaçons. 
Burger de wapiti, pavé de bison, saumon sauvage du Pacifique… la carte offre un choix éclectique. Le repas est très correct, copieux évidemment !


Samedi 16 août 2014
Nous quittons les Rocheuses pour la vallée de l’Okanagan au sud de la Colombie-Britannique. Beaucoup de vacanciers circulent sur la Trans-Canada Highway, axe long d’environ 4660 km reliant Montréal à Vancouver.

Les Rocheuses sont derrière nous. À Sicamous, nous entrons dans la vallée de l’Okanagan.
CB. Pont sur le Lac Okanagan  Photo P. Nicolas
La route suit les bords de l’interminable lac Okanagan. (111 km de long, 6.4 km dans sa plus grande largeur) Située presque à mi-hauteur du lac, l’agglomération de Kelowna s’étend sur les deux rives. Un pont long de 1300 m relie la ville de Kelowna, sur la rive est, à Kelowna west, commune beaucoup plus petite, juste en face.
Colombie Britannique. Port de plaisance de Kelowna  Photo B. Nicolas
Découvrir un club nautique et un port de plaisance aussi important en arrivant des Rocheuses est assez déroutant ; sommes-nous au bord de la mer ? 
Les rues du centre-ville forment un vaste damier aux larges avenues. De nombreux vacanciers venus profiter des aménagements de loisirs bordant le lac déambulent dans les rues. 

CB. Gîte de Kelowna  Photo B. Nicolas
CB. Gîte de Kelowna  Photo B. Nicolas
Le gîte où nous avons réservé 2 nuits se trouve sur l'autre rive du lac à Kelowna west. La maison est tenue par un couple asiatique qui nous a réservé le rez-de-chaussée de son gîte: 1 salon, 2 chambres avec sdb, 1 cuisine. Nous dînons sur la terrasse.


Dimanche 17 août 2014
Colpmbie-Britannique. Gîte de Kelowna.  Photo P. Nicolas
Petit déjeuner anglo-saxon servi sur la terrasse par les propriétaires. Le temps est magnifique, il fait déjà très chaud. 
Comme partout au Canada, de la côte est à la côte ouest, on enlève ses chaussures avant d'entrer dans une maison. À gauche de l'entrée, un rayonnage accueille nos chaussures et propose en échange un assortiment de nus-pieds que l'on porte à l'intérieur.

Programme du jour : visite de caves viticoles de la région. Parallèlement à une importante production de fruits, la vallée de l’Okanagan abrite le tout jeune et réputé vignoble de Colombie-Britannique, âgé seulement d'une trentaine d'années.
- Vignoble de 200 ha sur 170 km du nord au sud,
- une centaine de vignerons dont beaucoup ont moins de 15 ans d'expérience,
- 2000 heures d'ensoleillement par an.

Les viticulteurs de l'Okanagan ont su s'entourer des meilleurs professionnels au monde et reçoivent aujourd'hui de nombreux prix lors des concours internationaux.
Nous avions bien apprécié ces vins goûtés à Vancouver et comptons en découvrir d’autres.

CB. Vignoble de l'Okanagan.  Photo B. Nicolas
 Pour commencer, Jérôme a choisi Quail’s Gate, l’une des exploitations viticoles les plus réputées du pays pour son Chardonnay et son Pinot noir. Plusieurs stars et hommes politiques de premier plan sont venus ici.
CB. Cave Quail's Gate. Okanagan  Photo B. Nicolas
CB. Okanagan. Dégustation à Quail's Gate. Photo P. Nicolas
Le domaine possède aussi un restaurant haut de gamme, une vaste boutique et un mini-Musée. Plusieurs parkings accueillent les visiteurs. Après la visite des chais, nous participons à une dégustation et apprécions beaucoup leur Chardonnay.
Cave de l'Okanagan.  Photo P.Nicolas
L’exploitation viticole suivante est connue pour la qualité de son Pinot noir. Malheureusement, à notre arrivée, la propriétaire nous annonce avoir tout vendu. Voyant que nous sommes Français elle nous invite à descendre aux chais où son mari effectue une sélection pour la prochaine cuvée en compagnie de membres du club.
CB. Chais de l'Okanagan.  Photo B. Nicolas

Délaissant un instant les trois membres de son club, le vigneron nous fait goûter quelques-uns des échantillons à partir desquels sera effectué l'assemblage. L'homme est sympathique, ses propos trahissent une vraie passion pour son métier.
Beaucoup de caves possèdent un club de clients. Certains membres choisissent, comme ici, les vins qui serviront à réaliser leur propre cuvée, parallèlement à celle élaborée par l’œnologue de la cave. De tels clubs ont un double atout : d’une part, ils fidélisent la clientèle en impliquant certains membres dans la vie de l’entreprise, d’autre part, ils contribuent à son développement puisque chaque membre du club devient porte-parole de l’entreprise.

Après cela, nous visitons The Vibrant Wine, une cave assez surprenante. Dès notre entrée, une retraitée souriante nous équipe d’une paire de lunettes 3D. Pourquoi ?
CB. Cave The Vibrant Wine.  Photo B. Nicolas
Pour mieux apprécier les tableaux 3D exposés aux murs de la pièce et les étiquettes des bouteilles de vin également en 3D. Peintures et étiquettes sont de style résolument psychédélique. Peut-on imaginer une telle approche en France ?
Effectivement, chaussés de ces lunettes, nous découvrons dans les tableaux cette profondeur caractéristique des œuvres en 3D, idem pour les étiquettes. 
Au comptoir de dégustation, un retraité jovial nous fait goûter un blanc ayant reçu un prix au salon international des vins à Genève. Vin très fruité, légèrement acidulé, plutôt festif. Servi frais, il est très agréable. 
CB. The Vibrant Wine.  Photo B. Nicolas
CB. The Vibrant Wine.  Photo P. Nicolas
À l’extérieur de la cave, des tables avec parasols installées sur une pelouse sont à la disposition des clients. Deux jeunes vendent des pizzas bio et indiquent l’origine exacte des produits utilisés. Puisque c’est l’heure de déjeuner, nous en achetons et nous installons pour manger. À la table voisine, des personnes dégustent une bouteille de blanc. Comme il fait très chaud, la cave leur a fourni un seau à glace pour conserver le vin à bonne température. 
CB. Jardins de Vibrant Wine.  Photo P. Nicolas
En bout de pelouse, une jeune chanteuse locale se produit sous un chapiteau. Tout en buvant et mangeant, les clients applaudissent. Certains se sont visiblement installés pour l’après-midi.

CB. Vallée viticole de l'Okanagan.  Photo B. Nicolas
Nous terminons par Tantalus Vineyard. Depuis la baie vitrée du vaste espace d’accueil, nous avons une superbe vue sur les vignes et le lac en contrebas. Le vin que nous goûtons est excellent, nous en achetons quelques bouteilles.

Ces visites nous ont permis de voir comment les producteurs  de Colombie-Britannique rivalisent d’ingéniosité pour accueillir les clients et développer leurs ventes. Difficile d'imaginer une telle approche en France. La très longue histoire du vignoble pèse inévitablement sur nos méthodes de vente. 
Ici, en revanche, le vignoble à seulement 30 ans d'existence. Et le public, totalement novice, découvre avec intérêt l’univers du vin. Chez les Canadiens et leurs voisins américains, il y a un vif engouement pour le vin.


Lundi 18 août 2014
CB Gite de Kelowna. Photo P. Nicolas
CB. Route 97 C entre Kelowna et Merrit Photo B. Nicolas
Aujourd’hui, nous regagnons Vancouver. Partis tôt, nous suivons la route 97 C jusqu’à Merritt. À l’inverse des Rocheuses, peu d'arbres ponctuent, ici, le paysage. Le sol est sec, la roche ocre clair.
À Merritt la 97 C rejoint une voie rapide au nom étrange, la Coquihalla highway en direction de Hope. Là, nous retrouvons la Transcanadienne Montréal-Vancouver. 

Il reste 150 km à parcourir. Jérôme prévient quelques amis de son retour et leur donne rendez-vous pour dîner tous ensemble sur la terrasse de son appartement. 

Vancouver. Terrasse de Jérôme.  Photo P. Nicolas
Vancouver. Terrasse de Jérôme.  Photo P. Nicolas
Nous faisons la connaissance de deux Australiennes, d'un Texan d'origine indienne, d'une Française, d'une Israélienne originaire d'Ukraine.. je suppose que les deux autres sont Canadiens.


Mardi 19 août 2014
Laurent s'envole ce matin pour Paris. Jérôme le conduit à l'aéroport avant d'aller travailler et nous retrouve vers midi au Victory Square, près de "sa job"
Vancouver. Victory square. Photo P. Nicolas
Vancouver. Café de Pender street.  Photo P. Nicolas 
Nous buvons, ensuite, un café au 534 Pender Street et goûtons les donuts que cet établissement décline de façon originale. Aux tables, plusieurs personnes connectées au WiFi consomment, nez collé à leur écran. 
Jérôme retourne travailler tandis que nous déambulons dans Water Street, quartier le plus vieux de la ville où les immeubles en brique sont en fait d'anciens hangars de stockage des marchandises qui arrivaient par bateau. 
Le contraste est brutal lorsque nous arrivons à Canada Place 800 m plus haut.

Vancouver. Water street.  Photo B. Nicolas
Vancouver. Canada Place.  Photo P. Nicolas
Vancouver. Centre des congrès.  Photo P. Nicolas
Vancouver. Centre des congrès.  Photo P. Nicolas
En soirée, nous retrouvons Jérôme à son appartement et allons visiter le Musée de l’Ethnologie qui consacre plusieurs salles aux peuples amérindiens de la région. 
Quantité d'objets usuels y sont exposés. Les documents photos du début du siècle dernier et ceux, contemporains, nous apprennent beaucoup de choses sur l'organisation sociale de leurs communautés.
Contemplant, ensuite, d'impressionnants totems sculptés dans des troncs de cèdres géants de la forêt pluviale, nous réalisons qu'ils existent uniquement chez les peuples amérindiens de la côte ouest. Nous n’avons pas vu un seul totem sur la côte est, lors de notre séjour au Québec.


Mercredi 20 août 2014
Clotilde, Brigitte, et moi partons au Parc Stanley à l’extrémité de la presqu’île du centre-ville. Nous louons des VTT dans l'une des nombreuses boutiques de Denman Street avant l'entrée du parc et en route. 
Si Downtown est le coeur du centre-ville, ce parc de 400 ha couvrant la pointe de la presqu'île est son poumon vert. Sa surface est d'ailleurs équivalente à celle de Downtown. Le Parc Stanley est le 3e plus grand parc urbain d'Amérique du Nord.

Vancouver. Parc Stanley  Photo Cl. Nicolas
Vancouver. Parc Stanley.  Photo P. Nicolas
Nous sommes loin d’être les seuls à y circuler en vélo, mais la taille du parc fait que cela ne pose aucun problème. Effectuant le tour de la pointe, le tracé principal offre de superbes points de vue sur la baie. Des voies transversales, un peu plus étroites,permettent de découvrir une agréable portion de forêt pluviale ponctuée d'étangs et d'arbres énormes. Des espaces isolés équipés des bancs constituent des îlots de calme et de silence.
Vancouver. Parc Sstanley.  Photo P. Nicolas
Vancouver. Totems du Parc Stanley. Photo P. Nicolas
Réunies dans une grande clairière, proche de l'entrée, des copies de totems attirent d'autant plus de monde que l'on peut y accéder en bus par le côté opposé. 


Jeudi 21 août 2014
Métro de Vancouver  Photo P. Nicolas
CB. Littoral près de Stevenson.  Photo P. Nicolas
Bus n° 22 jusqu’à la gare Centrale, métro en direction du littoral, et à nouveau le bus qui nous dépose à l’entrée du port de pêche de Stevenson. Comme nous l’avions déjà remarqué, tous les passagers remercient le chauffeur en quittant le bus. Nous aussi !
CB. Port de Stevenson.  Photo P. Nicolas
CB. Port de Stevenson. Vente de poisson.  Photo P. Nicolas
Amarrés à un ponton ouvert au public des bateaux proposent le produit de leur pêche aux visiteurs. Saumon du Pacifique, flétan, cabillaud, sont découpés sur place en filets où en parts suivant le désir de chacun.

Colombie Britannique. Stevenson, restaurant Pajo's  Photo P.Nicolas
Sur les recommandations de Jérôme, nous déjeunons chez Pajo’s, un excellent fish and ships qui s’approvisionne directement aux bateaux. Difficile de trouver poisson plus frais ! Certaines tables sont disposées au bord du quai, d'autres au ras de l'eau, sur le ponton flottant où se tient le restaurant. L'adresse est connue, car nous devons faire la queue un moment avant de commander le repas. 
Notre cornet fish and ships une fois prêt, nous nous installons à l’une des tables du ponton sous un parasol jaune vif qui contraste puissamment avec le bleu uniforme du ciel. Des trous dans les tables permettent de caler son cornet. Le poisson est succulent !
Bourg de Stevenson. Photo B. Nicolas
CB. Bourg de Stevenson. Photo B. Nicolas
Bien que nous l’ayons déjà vu ailleurs, nous sommes une nouvelle fois surpris par la largeur des rues dans un bourg aussi petit. Nous prenons un café dans bar minuscule vendant également divers autres produits.

En Colombie-Britannique et probablement dans d’autres états du Canada, le client commande sa boisson au comptoir et on lui demande si c’est pour emporter auquel cas un récipient fermé avec une paille sera utilisé. Si c’est pour consommer sur place, la commande est apportée à sa table. 
CB. Café de Stevenson.  Photo P. Nicolas
Lorsque nous entrons, la patronne confectionne des gâteaux derrière son comptoir. Elle prend notre commande et nous propose de nous installer au calme dans le jardin derrière sa maison. Elle nous apporte rapidement notre café avec un bonbon au chocolat. Le journal du jour est à notre disposition.



De retour à Vancouver, nous allons voir la première rétrospective consacrée au plasticien Douglas Coupland
Vancouver. Photo P. Nicolas
 Vancouver. Photo P. Nicolas

Quinquagénaire canadien, Douglas Coupland est surtout connu en tant qu’écrivain. L’un de ses romans, "Génération X", publié en 1991 a connu un succès mondial. Il traite du mal de vivre des jeunes au début des années soixante-dix.


Vancouver Art Gallery. Expo Douglas Coupland.  Photo P. Nicolas
Vancouver Art Gallery. Expo Douglas Coupland.  Photo P. Nicolas
Vancouver Art Gallery. Expo Douglas Coupland.  Photo P. Nicolas
L’Exposition est très colorée ; des installations détournant les objets de la vie de tous les jours des Canadiens interpellent le public sur divers sujets de société. Son champ d’investigation est vaste et les techniques employées extrêmement variées. Outre les interrogations suscitées, j’ai bien aimé l’humour sous-jacent de certaines oeuvres.  

Jérôme nous retrouve un peu plus tard au pied d’une tour du centre-ville. Il souhaite nous offrir un cocktail au 42e étage où un restaurant circulaire équipé d’un plancher mobile offre une vue panoramique sur la ville et la baie. Le sol tourne si lentement qu’environ une heure est nécessaire pour couvrir le panorama à 360°. 
Vancouver. Restaurant panoramique.  Photo P. Nicolas
Vancouver vu depuis le restaurant panoramique.  Photo B. Nicolas
Vancouver vu depuis le restaurant panoramique.  Photo B. Nicolas
Voir de cette hauteur, la baie de Vancouver au coucher du soleil est un spectacle magnifique.
Et la soirée continue ! Nous prenons le métro pour gagner un quartier excentré de la ville où les hamburgers sont bio et réputés. Quartier populaire, ambiance sympathique, bière de brasserie locale excellente. Ma culture du hamburger est nulle, je ne saurais donc situer la qualité de celui-ci, néanmoins, je l'ai avalé sans difficulté. 
Restaurant de Vancouver.  Photo P.Nicolas


Vendredi 22 août 2014
Baie de Vancouver.  Photo P. Nicolas
À 6h45, il fait frais sur la terrasse, je dois me couvrir un peu. La paroi montagneuse de l’autre rive est coupée par un banc de brume stagnant à mi-hauteur. Côté est, le disque du soleil domine les tours du centre-ville ; sa couleur passe de l’orangé au jaune en s’élevant lentement. Tandis que j’écris, un cri inhabituel me parvient de la gauche, tout près. Levant le nez au bout d’un moment je découvre un héron bleu perché à quelques mètres. Il émet un cri curieux, sans bouger. J’ai le temps de saisir mon Nikon avant qu’il ne s’envole d'un vol lourd. 


Héron bleu sur un toit de Vancouver  Photo P. Nicolas
Nous consacrons une partie de la matinée à préparer nos valises car nous reprenons l’avion aujourd’hui pour Roissy. L’embarquement est à 18h15. Jérôme a retenu une voiture pour 15h et conduit à l’aéroport.
Aéroport de Vancouver  Photo B. Nicolas
Nous décollons vers 19h15 et atterrissons à Roissy vers 9h, heure locale. Le temps est couvert, il pleut un peu sur Paris. En France, le mois d’août a été pluvieux alors que nous avons seulement eu 2 jours 1/2 de mauvais temps sur ces trois semaines de vacances.
Mais le soleil de Colombie-Britannique touche la France dans l’après-midi et nous aurons ce soleil tout le mois de septembre.








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